"Je suis Ozymandias, Roi des Rois, et ceci est mon œuvre. Soyez-en affligés"

Alien : Covenant redore le blason de Ridley Scott après ses déboires avec Prometheus. Bien qu'étant censé être la suite de ce film, et la vraie préquelle à la quadrilogie Alien, Ridley Scott arrive à faire la part belle entre la S.F., l'horreur et la mythologie.


Commençons d'abord par les points négatifs :



  • Les intros (avant et après-titre) sont assez bizarres : la première présente assez mal un concept philosophique, et l'après-titre a pour élément déclencheur une tempête stellaire. Sauf que même malgré la science-fiction inhérente à l'univers Alien, celle-ci semble arriver comme un cheveu dans la soupe intergalactique.

  • La confrontation entre certains personnages (deux robots) n'est pas forcément bien présenté (d'un point de vue philosophique).

  • Comme le film s'adresse avant tout aux fans qui ont vu les films, le tout semble vite expédié (une fois que les créatures sont révélées). Ridley Scott savait que les fans savaient comment marchent ces aliens et voulait effacer sa faute avec Prometheus sans trop ennuyer les spectateurs (il fait des renvois intéressants, mais pour montrer qu'il est d'accord avec ces fans : cette préquelle n'était pas terrible).


Sinon, le film a pour qualités les personnages incarnés par Michael Fassbender (oui, il en joue deux), dont l'un qu'on peut résumer avec cette phrase qu'il prononce : " Je suis Ozymandias, Roi des Rois, et ceci est mon œuvre. Soyez-en affligés ! "


Les références aux mythologies gréco-romaines et égyptiennes (et donc à Prometheus), et même à Wagner et aux êtres hybrides de Frankenstein de Mary Shelley sont plutôt bien utilisés. À un point que les personnages humains (et robots) sont plus intéressants à regarder que le ou les Aliens. D'ailleurs, malgré un excellent équilibre entre effets spéciaux traditionnels et numériques, la majorité des créatures sont en CGI et ne s'insèrent pas toujours bien à l'ensemble.


Il y a aussi des renvois à Alien 1 et 2, et les décors mériteraient leur place au Musée de la Miniature et du Cinéma de Lyon. Et le tout a un twist classique mais efficace, gage de qualité du film. En gros, c'est aussi bien que le jeu vidéo Alien : Isolation.

darevenin
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le 11 mai 2017

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darevenin

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