Aliens le retour reprend immédiatement là où nous avions quitté le Lieutenant Helen Ripley. Sigourney Weaver reprend son rôle pour un deuxième épisode signé James Cameron. Dans un autre registre que celui de Ridley Scott, le premier jouant bien plus sur la peur par suggestion, Cameron fait plus dans l'action tout en conservant l'idée et les rouages de son prédécesseur.
Si le film prend un peu trop son temps pour se mettre en place, le temps d'écrémer un peu le casting, il gagne en intensité jusqu'à sa conclusion. Plusieurs fois, à mesure que l'on avance, James Cameron touche à la perfection en nous offrant des scènes oppressantes et intenses. Mais jusqu'à maintenant, dans mon revisionnage successif de la quadrilogie Alien, deux scènes sont à mon avis parfaites. Il y avait celle de l'éclosion dans le réfectoire pour le premier film et, dans celui-ci, il faudra attendre les dernières minutes pour être littéralement subjugué par cet instant où tout se fige
, lorsque Ripley, portant secours à Newt, se retrouve au beau milieu de la maternité alien.
A cet instant, l'absence de sons, les ralentis sur les visages pétrifiés de Sigourney Weaver et Carrie Henn, la situation, la tension, l'attente; l'ensemble de ses éléments fait de cette scène un "must see" à elle seule.
Une suite donc tout à fait digne d'"Alien, le huitième passager", qui possède malgré tout sa propre identité portée une fois encore par le talent d'un grand réalisateur. Un film réussi au charme glacial intact qui perpétue l'idée cauchemardesque de ce monstre anthologique du cinéma.