Visite de courtoisie chez la Reine
Y a un truc que j'adore dire : Ce film, Aliens Le Retour est, d'un point de vu strictement subjectif et totalement affectif (une de mes premières VHS), presque un chouïa au dessus de l'oeuvre d'origine.
Mais tout comme pour parler du 8ème passager, il m'est difficile de rester objectif, ce sont pour moi deux films absolument parfaits et indémodables dans leur genre, le deuxième prolongeant le premier en privilégiant le coté "action - punchy" voir un brin jeu vidéo à la Doomlike, pour l'amputer légèrement de la dimension huis-clos oppressant du chef d'oeuvre de Scott.
Mais Cameron ne se contente pas de ça, il garde "l'esprit" et "l'atmosphère" Alien dans un respect total, ouvrant le huis-clos vers une déambulation de rats traqués dans des couloirs sombres et humides, inhospitaliers et anxiogènes, un labyrinthe mortel dont le minotaure s'avère être une des plus grandes réalisations en matière d'effets spéciaux animatroniques que le cinéma nous ait offert, ainsi qu'une icone de plus et désormais "inaliénable" de l'univers Alien : La Reine. Véritable chef d'oeuvre d'élaboration des studios Stan Winston, aidé par le talent de Cameron pour une mise en scène fracassante en crescendo, ce monstre de près de 6 mètres n'a pas pris une ride et, bien au contraire gagne en charme avec le temps.
James Cameron installe sa marque de fabrique après son Terminator de 1984 comme le réalisateur génie de l'incroyable au visuel époustouflant tout en prolongeant l'oeuvre de Ridley Scott sans l'entamer. Il lui offre sa patte et ses petits rajouts, avec un brin de plus dans la mythologie Alien, ouvrant des perspectives à cet univers si riche, et surtout, permet au personnage d'Ellen Ripley de s'affirmer réellement dans une dimension réelle de femme guerrière obstinée et prête à tout, gardant autant de hargne pour sauver sa vie que pour la risquer, encore une fois magnifiquement interprétée par une Sigourney Weaver absolument parfaite.
Une continuité. Ces deux films relativement différent sans l'être réellement s’enchaînent à merveille, l'un étant le complément de l'autre et inversement.