Alien, revu par James "Ronald" Cameron
Avant d'être un grand moraliste nous expliquant que consommer même pour survivre, de la part de ces sales classes moyennes occidentales, c'est pas bien pour les populations autochtones, le tout avec un budget supérieur à celui de l'aide au développement de 20 pays Africains, James Cameron était un vrai mec.
Le scénariste de Rambo 2 (et ouais! il en avait des cojones à cette époque!) est parti d'un concept simple : reprendre un super suspense en huis-clos, basé plus sur la suggestion et l'attente que l'horreur pure, et en faire un pur film reaganien. On renvoie Sigourney Weaver sur la planète bourrée entretemps de centaines (!) d'Aliens (et non plus 2, l'un après l'autre), mais heureusement (Dieu bénisse l'Amérique!) elle va être accompagnée d'un commando de Marines bien burnés (surtout la fille du groupe!) qui vont se sacrifier bien héroïquement. Dans le film de Scott, on voyait un équipage sacrifié pour ramener une machine à tuer, là on a droit à des gentils burnés patriotes face aux méchants bien stéréotypés méchants (interchangeables Amérindiens / Nazis / Communistes / Français / Musulmans (rayez les mentions inutilisées)). On aura juste droit à un immonde bureaucrate de Washington (Comme il y en avait des dizaines dans les années 80) qui commettra une traîtrise bien minable.
Ah j'oubliais, évidemment ils vont sauver une petite fille blonde toute mimi avec encore sa peluche et qui aura été la seule survivante de la colonie. Je le crois évidemment!
Il s'agit d'une honnête série B burnée qui malheureusement reflète son époque malsaine, et fait tâche dans la saga.