Jeunesse en perdition sur fond de Debussy
Dès les premières secondes, le film nous plonge dans un autre univers, sur fond de musique envoûtante un jeune garçon se tient au milieu d'un champs.
Les conversations internet défilent à l'écran, on découvre la communauté des fans de Lily.
Encore une histoire de bully, encore une critique de ma part, on va vraiment penser que je vais une fixette là dessus, c'est pas tout à fait faux.
Qui est Lily? Une jeune chanteuse, cela n'a pas vraiment d'importance en vérité, elle sert de background à l'histoire, Lily est un échappatoire à la réalité, une illusion qu'il est facile d'aimer et d'idéaliser.
Le personnage trouve donc refuse dans sa musique, une solution parmi d'autres qu'il n'est pas le seul à choisir.
La grande force du récit repose dans son atmosphère, il y a quelque chose de vraiment captivant qui maintient notre intérêt tout du long.
Malheureusement l'histoire a tendance à parfois s'éparpiller un peu ou être trop brouillonne, petit manque de clarté au niveau de la construction, pas toujours facile à suivre.
L'Ijime ( harcèlement scolaire ) au Japon est sans doute un problème encore plus présent et dur qu'en France, la pression y étant bien plus forte là bas, c'est un sujet qui revient souvent au cinéma, pas toujours très bien traité cela dit.
Les personnages sont divisés en 2 catégories: Harceleurs et Harcelés, c'est vraiment un point que je trouve trop appuyé/extrême.
S'il est tout à fait véridique que certains harcelés peuvent tenter de passer de l'autre coté et devenir des harceleurs pour ne plus être les victimes, l'appartenance à un des 2 camps n'est pas systématique.
Dans le cas présent on voit peu de témoins spectateurs, tous sont acteurs, victimes ou bourreaux et pas des moindres.
Hoshini est un ancien harcelé mais se transforme en véritable monstre, qu'il devienne un bourreau pour se défouler, pourquoi pas mais là ce n'est quand meme pas un petit joueur, j'étais assez divisée à son sujet, je trouve son traitement trop extrême meme s'il apporte une fin "forte"
On pourrait voir le film comme une façon de montrer l'irrationalité de nos comportements, pourquoi nous commettons certains actes ou plutôt "pourquoi pas?"
Des âmes perdues agissant sans vraiment savoir pourquoi dans un monde qui n'a pas de sens, comment en trouver un à la vie?
Il n'y a rien de plus difficile que l'adolescence, rien de plus violent et déterminant pour la construction de notre vie future, pourtant considérée comme période de l'insouciance par certains, purgatoire pour d'autres, elle possède un visage bien différent pour chacun mais jamais anodin.