Un slasher très moderne. D'abord parce que le premier rôle est féminin, et ne consiste pas uniquement en montrer ses seins de façon ostentatoire, crier, et s'accrocher à des bras de mâles tout le long du film. Ensuite, parce qu'il va jouer avec les codes du genre du début à la fin, s'amusant de nos appréhensions, avec un rendu ma foi sympathique.
Le métrage est doté d'un aspect teenage appréciable (en tout cas c'est ce que j'avais envie de regarder), qui détourne la gravité habituelle du film d'horreur. Le méchant du film étant assez vite démasqué, les craintes s'évaporent : après tout, on a peur de ce qu'on n'arrive pas à matérialiser. L'humour, sous toutes ses formes, prend alors le pas sur l'horreur. De toute façon, tous les clichés du genre sont là, démultipliés, à commencer par l'équipe de jeunes, comprenant son quota black.
La seule chose vraiment répugnante, c'est cette attraction de tous les mâles jonchant notre planète pour la pauvre Mandy Lane, qui doit passer son temps à repousser les multiples harcèlements sexuels dont elle fait les frais. C'est répugnant, mais compréhensible, tant sa beauté et est le mauvais coté de la pièce de son personnage de Cheerleader parfaite.
Le final, en réponse à tout ces tenants et aboutissements, est parfaitement jouissif bien qu'attendu. En somme, si le film ne casse pas trois pattes à un canard, il rend une copie correcte grâce à ses nombreuses tentatives de révolutionner le genre : on sent que le cast comme le réal se sont amusés, un point c'est tout.