Assez simpliste pour être efficace, Nick Cassavetes (le fils de John et Gena Rowlands, et aussi réalisateur de She's so lovely et John Q) s'inspire d'une histoire basée sur des faits réels. Dans ce film, Nick montre bien le monde dans lequel vivent les jeunes. On suit avec nonchalence les dérives abracadabrantesques d'une bande à la dérive qui ne contrôlent plus rien. Ici, ce n'est pas le style de la mise en scène que l'on recherche, mais bel et bien les péripéties dans lesquelles ces jeunes sont entourloupées. Dans ce film il n'y a rien à sauver, mis à part les interprétations remarquées de Harry Dean Stanton (ultra-connu grâce à ses seconds rôles dans Alien, La mort en direct, La ligne verte) et du tout-jeune Anton Yelchin, alors âgé de 18 ans. Avec aussi Ben Foster (remarqué dans Otage avec l'ami Willis), David Thornton (déjà vu chez Nick dans son She's so lovely), Olivia Wilde (vue par la suite chez Haggis et ses Trois prochains jours), Emile Hirsch (consacré par Into the wild de Sean Penn l'année suivante) et Justin Timberlake (bien avant sa performance dans The social network). Nous avons affaire avec Alpha dog à un film prenant mais complètement bancal. Prenant grâce à l'intrigue menée de main maître par le savoir-faire indéniable de Nick, et bancal à cause d'invraisemblances scénaristiques, musicales, de montage... . Le microcosme décrit par Cassevetes Jr est resplendissant à souhait et l'on s'attache à cette bande que l'on ne veut plus lâcher. Nick fait un film sur la décadence des jeunes que l'on oublie aussitôt vu. Dommage... car il y avait du lourd non-exploité par un maître en la matière (ce n'est pas John et Gena qui me contre-diront je pense...). Spectateurs, je recommande vivement. Interdit aux moins de 12 ans (oh que si...). A noter : la rencontre inédite Sharon Stone-Bruce Willis qui ont commencé leur carrière la même année : 1980.