Elvis hasn’t left the building…

Et c’est le renversement banal de la finalité d’un match de tennis qui apporte cette lucidité à la jeune Amanda.
L’espoir qui renaît dès lors qu’elle comprend que non, ce n’est pas fini et que tout le temps du monde s’offre à elle, est universel.
Universels sont les autres sentiments qui nous traversent durant le film. Le réalisateur évite l’écueil de s’appesantir sur la cause du drame mais s’attache à saisir la palette émotionnelle accompagnant le deuil, tout en pudeur et sensibilité.
Si peu que l’on ait lu le synopsis, les premières vingts minutes du film, scènes de bonheur égrainées entre une mère et sa fille et scènes de connivence fraternelle, sont d’autant plus intenses que l’on sait ces moments voués à une fin proche.
Et le drame qui se joue alors n’en est que plus injuste.
Mais là aussi, saluons Mikhaël Hers qui ne nous inflige aucun sentimentalisme bien pensant. Juste l’émotion de voir l’innocence de David s’envoler par bribes dans les rues d’un Paris estival.
Paris, personnage secondaire mais néanmoins important du film : c’est dans toute la quotidienneté des lieux que David et Amanda vont consolider leur force. La scène finale, déambulation d’anonymes dans la douceur d’un parc parisien a le mérite de nous rappeler combien l’instant présent se doit d’être savouré.

JulieDandrieux
7
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le 4 mars 2020

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Julie Dandrieux

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