American Honey

C’est donc le quatrième long métrage de la réalisatrice anglaise Andrea Arnold qui signe en ce mois de février, un bijou cinématographique d’une qualité visuelle incroyable. La trame principale du film évoque le parcours d’une jeune adolescente (Star) arborant l’Amérique en compagnie d’une bande de marginaux pour qui la vie se résume à des soirées très arrosées et à des amours éphémères. Ce film nous propulse dans une Amérique jeune et dévastée par un sentiment d’étouffement qui pousse cette bande de jeunes à effectuer un road-trip qui leur permettre à la fois de découvrir le pays mais plus distinctement, de se découvrir eux-mêmes. La réalisatrice tient a nous montrer sa vision froide et glauque de l’Amérique, elle transforme à sa manière la vision que nous avons du “rêve américain” en évoquant principalement les déceptions quotidiennes de celui-ci pour la jeunesse actuelle. Ce qui est marquant dans le film, outre le fait que les images sont d’une beauté rare, c’est la performance hors du commun des acteurs qui, dès les premières scènes nous rend totalement accros. On garde tout au long du film un attachement particulier pour le personnage de “Star”, héroïne principale de l’histoire interprétée par la jeune Sasha Lane, époustouflante dans le personnage de l’adolescente américaine à la fois fragiles et totalement barrée. American Honey est donc un réel chef d’œuvre cinématographique d’une beauté sombre que je conseille à tous et qui ne vous laissera pas indemne.