La violence, c'est pas bien !

Une purge annuelle pour soulager les instincts primaires des citoyens des Etats-Unis est instaurée pendant une nuit sans aucune intervention des forces de l'ordre.

Comment une idée géniale sur le papier s’évapore dans les recoins d’un huis clos familial badigeonné de fausse morale.

Ce n’est pas le meilleur point de confier l’évolution du film à cette famille dont les trois membres (May, Charlie, Zoey) ne font que geindre et reporter la culpabilité sur le père qui aura le mérite d’être bad ass avec ses doutes.
Tacler James alors qu'il ne fait que protéger sa famille n'apporte rien de productif surtout si l'on tient compte que les dégâts occasionnés viennent des enfants.

Du coup, on tombe dans des comportements et dialogues soporifiques qui créent un grand détachement avec cette famille pas vraiment désirable à suivre dans sa naïveté flagrante. A la 51ème minute, James Sandin demande à sa femme de planter le presse-papier dans la blessure béante du clochard qui se débat vigoureusement. Sa femme lui dit avec dégoût :
« Non, ne me touche pas. Je te reconnais plus. James, regarde-toi. Qu’est-ce qui nous arrive James ? ».
C’est simple, Mme Sandin, vous devez lutter à tout prix pour votre survie quitte à faire des sacrifices.
C’est cette retenue dans la morale qui empêche le film de plonger dans les abîmes de la violence qui animent chaque être et tente d’être poli alors que le concept ne l’est pas.

Hormis une caméra bien ancrée dans la demeure des Sandin pour saisir la tension avec des éclairages bien dosés sauf pour cette scène trop assombrie où Charlie est traîné au sol par un individu masqué, le film part dans son désintérêt pour l'idée et fonce dans l'action tendance Attaque du Central 13 (scénarisé par James DeMonaco avec Ethan Hawke !!).

Une déception qui sera peut-être corrigée si le nouvel opus en chantier prend les choses en main.