Leçon d'humilité #6 : se rendre à l'évidence de sa propre nature
Honnêtement, voilà un film que je suis allée voir à reculons. Après la dérision des vagues prétentions du premier, je m'attendais à une autre couche de film faussement d'horreur avec un scénario faussement intelligent. En quelques minutes, l'apparition d'une "résistance" digne de celle d'Ultimate Game (oui, je sais, ce name-dropping n'est pas vraiment à mon avantage...) avait déjà titillé mon seuil de saturation. Bonjour à vous, personnages plus caricaturaux que jamais. Et puis là, quelle ne fut pas ma surprise : à aucun moment on n'a essayé de me surprendre !
Fini le huis-clos pseudo-psychologique et idéologique. On entre dans un huis clos inversé qui donne des accents de survival horror. Voilà que la franchise s'assume pleinement, au point que je suis prête à lui pardonner la grossièreté de son propos, encore moins bien ciselé et plus appuyé que dans le premier. C'est certes agaçant, mais on l'oublie facilement au profit de l'action. Et, incroyable : par moments, l'image serait presque léchée !
Alors, soyons clairs : ce n'est pas le chef d'œuvre de l'année, ni même du mois, ni même de la semaine. Mais il a enfin compris ce qu'on lui demandait. C'est bête et méchant, mais ça fonctionne. En fait, je crois même qu'il est moins bête que son prédécesseur, car on y endure beaucoup moins de jump scares à deux sous, alors que le scénario s'y prêterait pourtant plus.
Comme quoi, parfois, le commercial, c'est mieux.