Quand la symbolique rend le message d’un film caduque

Après un premier épisode décevant, se reposant que sur son concept de « home invasion », et un second volet globalement très réussi et subversif avec une vrai identité, il était normal dans attendre beaucoup de ce troisième épisode qui promettait une vrai claque de part ces propos et ce qui a entouré la sortie du film.


Au final, ce long métrage se montre assez décevant, vanter comme un film d’horreur par la presse et les bandes annonces successives, le film se révèle être plus porté sûr de l’action sanglante. Un premier mauvais point lorsque l’on voit ce qu’avait donné le second volet qui lui allier l’action et l’épouvante de manière convaincante. On assiste pendant 1h 45, à un film avec une réalisation impeccable et une charte visuel qualitative ainsi qu’une volonté d’offrir aux spectateurs « l’image marquante ». Pas étonnant quand l’on sait que le réalisateur, James DeMonaco, déjà présent sur les deux premiers volets, avait déjà assuré le spectacle. Mais en cela où est le problème me dira-t-on ? Est bien, une sensation très étrange à la fin du long métrage dû notamment à deux gros problèmes.


Le premier se situe au niveau du symbolisme , d’on se sert outrageusement le long métrage (le pouvoir de l’argent, la religion, les méchant sont ceux au pouvoir et qui engage des néo-nazis pour faire le boulot, le pays sauvé par les pauvres (toutes les ethnies rassemblées contre un ennemi commun)…). Ce symbolisme présent partout, raisonnant avec la réalité du moment repose donc sûr de grands stéréotypes. Je ne remets pas en cause les faits, mais rendre « les méchant » vraiment « méchant » parce qu’ils font des « trucs méchant » pose problème dans la compréhension du message donné par le film. Cela ne le sert pas et le fait de critiquer la politique à beaucoup moins de résonance que le message du deuxième volet qui se portait sur le combat intérieur (de l’esprit) et du sauvetage de l’âme humaine. Critiquer des faits dit possiblement réalisable par le biais de stéréotypes rends le message caduque.


Le second problème est au niveau des personnages rencontrés lors du film. Leurs importances par rapports aux autres est très aléatoire, on ne peut ainsi pas s’attacher aux persos comme on le voudrait. Le personnage de la sénatrice Roan portait par Elizabeth Mitchell n’est pas assez travaillé pour pouvoir reposé le film sur cette dernière, son passé en relation avec la purge n’est que partiellement abordé (dans peut être la meilleure scène du film) et son utilité n’est que « accessoire » (si elle meurt la purge ne sera pas abolie). Les Némésis ne sont pas en restes :
- Les pilleuses ne sont là que pour ajouter de la tension (variable en fonction du ressentie du spectateur) et cela ne marche pas dû notamment à un jeu d’acteur médiocre et un temps à l’écran dérisoire.
- Les étrangers, qui eux pourtant relevé d’une bonne idée (tourisme pro-purge), sont utilisés que comme argument de pub (oui, c’est bien eux que nous voyons sur les affiches et les bandes annonces, déguisé en symbole américain) et qui ne dure que cinq minutes à l’écran pour une scène certes réussi, mais qui ne mets pas en valeurs ces personnages en question mais d'autres qui eux ont bien plus de place pour s'exprimer tout au long du long métrage.


Reste le personnage de Leo Barnes interprétait par Frank Grillo, qui lui, relève le niveau et crève l’écran à chaque apparition.


Au final ce film promettait beaucoup et s’est révélé au final être clairement moins bon que son prédécesseur, il n’empêche que ce film reste globalement bon, mais très classique dans son déroulé et ce qu’il propose. Vivement le quatrième volet qui lui innove en revenant à l’origine de la création de la purge.

Silverhand_
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le 25 sept. 2017

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