40 ans qu'Eastwood, joue ou réalise des films qui ont l'air en premier aspect à contre-courants et contradictoires.
Mais, ce cher Eastwood est plus malin que cela, car en effet, ses films sont impliqués et American Sniper ne déroge pas à la règle, il met en lumière un message fort qui n'est pas tout blanc ou tout noir comme ce que Hollywood (cette couleuvre) crée depuis des décennies dans le but de nous formater sans la moindre réflexion mais un message gris, un message humain comprenant des souffrances, des joies, des peines.
Le but de la manœuvre ? Montrer au public que le monde dans lequel nous vivons est un monde controversé, un monde qui n'est pas celui des bisounours où il est important de se faire sa propre opinion et de réfléchir selon différents points de vue.
Quarante ans où on se fade des retournements de vestes tellement nombreux que la terre a dû changer d'axe :
Eastwood passant du facho, à l'astronaute, au parangon de la tolérance, au vieux con raciste, à l'entraineur rejeté touchant et fragile.
C'est avant personnage complexe, aux multiples facettes, engagé, avec des idéologies, ses films reflètent parfaitement son état d'esprit, un esprit qui se pose des questions et qui n'a pas peur d'exprimer en toute transparence de véritables sujets (le syndrome d'après-guerre, le racisme, la tolérance, la solitude...).
Eastwood a encore pleins de tours dans son sac, il n'a pas fini de nous surprendre et de nous faire réagir car tel son but principal :
Faire réagir le public et c'est chose faite, une fois de plus avec American Sniper.