Empruntant le style d'écriture de Charlie Kaufman, le film raconte les déboires de Paul Giamatti (l'acteur se prête au jeu de la fausse introspection, à l'instar de John Malkovich dans le film éponyme de Spike Jonze), qui perd ses talents d'acteurs et n'arrive pas à être heureux. Afin de retrouver goût à la vie, il prend contact avec une clinique qui s'occupe des âmes humaines... Entre science-fiction, poésie et ton assurément décalé, « Cold Souls » fait preuve d'une grande qualité d'écriture, mais aussi d'un immense jeu d'acteur. Giamatti crève l'écran, jonglant avec aisance entre ses différents changements d'humeur et de personnalités. Le film tire profit des touches d'absurdes qu'il distille, créant quelques situations hilarantes et des dialogues merveilleux. Mais l'humour peut rapidement laisser place aux émotions, car la réalisatrice parvient également à produire des séquences hautement émotives. On en ressort des étoiles plein les yeux.