Pas de référence au roman de Hans Holzer "Murder in Amityville". Cette suite n'en est pas une ( le chiffre 2 est une erreur). Il est un préquel du premier épisode. Le scénario retranscrit l'histoire du massacre de 1974 dont on avait vu brièvement en flash-back lors de la visite du couple Lutz dans le film de 1979. Damiano Damiani ( un réalisateur italien inconnu à mes yeux ) va être au commande de ce nouvel épisode marquant le début du mythe d'Amityville. Il va être entourée auprès d'un scénariste Tommy Lee Wallace ( travail régulièrement dans le genre horrifique ) et avec la participation de Ed & Lorraine Warren comme conseillers en démonologie. Cette scène d'ouverture, dont on retrouve la musique inquiétante de Lalo Schifrin, montre sous un aspect brumeux/clair le côté fantomatique qui habite cette maison. En effet nous allons aborder cette histoire par cette vision & je dirais même sous cette vision. Ce film ce centre ( ceux qui connaissent Amityville surtout via les documentaires comprendrons facilement ) énormément sur la théorie des phénomènes paranormaux via la révélation de Ronald DeFeo Jr lors du procès/entretien ainsi que l'avis de la famille Lutz ( les propriétaires suivant le massacre ). Le doute n'est plus permis : le diable habite réellement cette maison enterrée sur un cimeterre indien ( une scène dans la bibliothèque fait ce rapprochement/morts ou fantômes sortant de la cave). Le surnaturel n'attend pas & intervient dès le début. On monte en crescendo aussi bien visuellement que musicalement: le côté posé de la version 1979 n'a pas sa place ici. L'exploration/présentation de l'habitat semble inutile car elle nous a été bien détaillée auparavant. Cette maison change d'allure: elle n'effraie pas seulement les propriétaires comme son prédécesseur mais elle torture & enferme ses occupants. La dangerosité règne avec cette présence démoniaque qui s'invite sous une enveloppe humaine/animale/spectrale (référence du «draw BIGS ») par la possession de l'aîné aussi au sein de cette famille américaine qui semble être déséquilibrée dans leurs comportements dès le départ ( le père n'hésite pas à utiliser la violence pour punir ses enfants/femme; relation pervers/sexuelle entre frère & soeur; jeu du sac plastique sur le plus jeune etc). Ce film créer l'écart en misant une atmosphère anxiogène & malsaine ( la sexualité est un péché ! ). Les grands enfants sont centraux tandis que les parents apparaissent au second plan malgré qu'ils soupçonnent eux aussi une présence particulière: on devine facilement la proie avec Sonny Montelli prenant un temps d'observation sur cette mystérieuse façade avant de franchir le pas. Le film respect une base ( l'arrestation/procès/ la voix du diable/massacre etc ) tout en prenant la liberté artistique/fictive de procurer aux spectateurs l'horreur/frayeur ( exorciste etc ). J'en viens à ce qui m'a procuré des sensations fortes : la mise en scène. La camera semble être possédée sans être folle pour autant ( retient quelques effets de zoom ) ! Développe les sens du surréaliste ( camera volante/flottante ou fantomatique/bruit étrange ) mais aussi humains ( camera fixe les visages effrayés des victimes/dégradation physique etc ). Il y a un engrenage de la violence, folie très spectaculaire & grossière ( la scène de l'exorciste étant mal vu par les spectateurs ). Le danger est ressenti ( on suggère quelques actes) sans abuser sur l'effet « charcuterie». On dispose de jolie cadrage mettant en avant l'aspect démoniaque/religieux en jouant sur les symboles ( pas au point de voir des formes du crucifix partout comme dans Constantine de Lawrence mais presque...) et la luminosité. La photographie donne un ton lugubre & vieillote ainsi que le maquillage apporté ( la possession ressemble à une version de «La Mouche» de 1986 ou de M.J dans son clip «Thriller» ). Dispose toujours son lot de surprise même encore aujourd'hui! Une prestation vibrante de Jack Magner & James Olson. La B.O souligne bien l'atmosphère et le rythme du film. On retiendra surtout la musique de la séquence d'ouverture. La V.F est plutôt de bonne qualité pour l'époque. Amityville 2 : Le Possédé remplit parfaitement le cahier des charges du genre horrifique/épouvante [ références cinématographiques: Evil Dead; Shining; Exorciste etc]. On se laisse facilement entraîner par cette vision surréaliste, malsaine & spectaculaire de ce massacre de 1974 sur un rythme d'enfer.

SoOkie3
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le 11 mars 2016

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