Sans Soleil
Dans ce qui restera l'unique long-métrage de Hu Bo, qui mit fin à ses jours peu de temps après l'avoir achevé, le fond et la forme s'associent pour accoucher d'une œuvre d'une grande force lyrique...
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le 8 janv. 2019
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J'ai aimé la première moitié du film, qui m'a pourtant pris complètement à revers, moi qui aime les cadres fixes qui sont bourrés de signifiants et dans lesquels les personnages se plient aux règles du jeu. Ici c'est complètement l'inverse, c'est la caméra qui danse autour des personnages, ce sont eux qui font et qui sont le cadre, qui vont et viennent puis reculent et prennent la caméra très souvent à rebours.
Mais une fois que les personnages ont cessé de se débattre, une fois qu'ils ont compris qu'ils étaient englués dans ce monde post-moderne où plus aucun héritage ne se transmet, où plus rien ne fait société, alors la caméra se pose aussi et là le film perd tout son attrait et toute son originalité.
D'ailleurs, anecdote rigolote, les trois quarts de la salle a commencé à faire une pause toilette chacun à son tour vers les 2h30-3h de film, et honnêtement c'est un signe qui ne trompe pas, petite vessie des vieux lecteurs de Télérama ou non...
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Créée
le 8 févr. 2019
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