Autant d'angles d'attaque que de points de vue sur une tentative d'assassinat.

Angles d’attaque est le genre thriller dont je garde un très bon souvenir depuis que je l’ai vu. Son intrigue est basique, il s'agit de l'histoire d’un président américain qui a failli laisser sa peau lors d’un attentat de terroriste, pendant un sommet international contre le terrorisme se déroulant en plein milieu de la plaza Mayor de la ville de Salamanque. Vu comme ça, le scénario n’a absolument rien d’original, c’est même du vu et du revu. Cependant ! C’est un thriller qui se démarque pas mal des long-métrages du même genre dans la manière comme il est raconté.

Au lieu de découvrir un film du début jusqu’à la fin à travers un personnage principal sans un seul retour en arrière, le long-métrage nous propose d’assister à un attentat plusieurs fois d’affilié mais sous des visions différentes. Vous savez sans doute quand un événement grave se produit, n’importe quel témoin peut avoir vu les choses différemment. C’est même d’ailleurs pour ça que les policiers ou les inspecteurs interrogent le plus de monde possible pour réunir toutes les informations qui peuvent leurs êtres utiles pour résoudre une affaire criminelle. C’est par ce principe que ce long-métrage doit être visionné, en imaginant que chaque témoin peut fournir des informations qui peuvent paraître plus ou moins nécessaires pour connaitre l’organisation qui derrière cet attentat et comme il a été planifié.

Ce genre de procédure scénaristique peut s’avérer être long, fastidieux et surtout répétitif mais je n’ai rien senti de tout ça. De plus, le film ne dure seulement que 90 minutes. Ce qui me semble être une durée raisonnable, avec un nombre modéré de personnages à interroger tels qu’une journaliste, un touriste, un policier ou même le président. Tous bien joués par des acteurs convaincants dans la peau de leurs personnages tels que Sigourney Weaver, Edgar Ramirez ou Forest Whitaker, même si c’est regrettable de les voir dans des rôles assez secondaires avec la réputation qu’ils ont.

Seul Dennis Quaid tient un rôle qu’il l’occupe pendant tout le film puisque c’est lui qui interroge tout le monde, c’est comme s’il jouait le rôle de plusieurs policiers. Bien que ce ne soit pas l’acteur le plus talentueux que je connais, il se débrouille pas trop mal pour être bien impliqué dans la peau de son personnage, en tant que garde du corps présidentiel. Ce que je trouve très remarquable dans cette production, c’est comment chaque scène d’interrogatoire des personnages se succède fluidement. Le réalisateur a monté adéquatement sa production avec une mise en scène huilée, sans que ce soit bordélique, ni confus.

On revient plusieurs au même point de départ mais ce ne sont pas les mêmes plans qui sont réutilisés pour raconter la même histoire. De plus, les scénaristes ont plutôt bien géré dans l’écriture du scénario pour éviter toute répétition par des détails comment faire rentrer le personnage principal dans le studio des médias pour interroger la journaliste. Et surtout, quelque chose nous dit que ce n’est pas qu’un simple attentat de terrorisme, il se pourrait que ce soit bien plus que ça. Au début, on croit à une chose quand on a entendu les premiers témoins mais finalement, notre vision change quand on prend connaissance des dires des autres témoins.

Ce qui peut être très motivante pour voir le film jusqu’au bout, surtout qu’on est gâté par une superbe course-poursuite en bagnole qui conclut très bien ce film, qui compense même quelques défauts. La plaza Mayor de Salamanque est un endroit bien choisi, c’est une belle place, connue et spacieuse. Parfait pour nous faire croire qu’un tueur ou plusieurs soient dans le coup, ils peuvent être cachés soit dans la foule, soit dernière une fenêtre d’un appartement ou sur le toit d’un immeuble. Ce qui donne une large possibilité de croyances, assez pour nous interroger et capter notre attention pendant toute la durée du visionnage. 8/10  

Le président des États-Unis a été pris pour cible !