"C'est la grande histoire des Hommes revisitée par des pigeons colorés."



ANGRY BIRDS : LE FILM


Un film parfois surprenant. Passons d'abord sur quelques défauts. Premièrement, la mise en place est extrêmement laborieuse malgré quelques sourires esquissés. On tourne vite en rond avec cette île où tout le monde est heureux et joyeux sauf Red, le "angry bird" du groupe. Ensuite, on pourra regretter ce manque d'audace par un formatage parfois extrême. Les chansons pop et autres tubes du moment ça a le don de te plomber un bon délire. Mais passons.


Angry birds c'est quand même un film relativement frais. En effet, si l'enrobage reste dépendant de codes extrêmement précis dans certains domaines, on sera étonné d'entendre ici ou là quelques mots d'un langage pas très Mickey (entendez par là l'animation dans sa globalité. Pour l'info inutile, au Maghreb plus particulièrement en Algérie un Mickey est un dessin animé). Bref avec des trouvailles qui dépassent les standards du genre et un sous-texte plus mature (*voir en fin d'avis), Angry birds se révèle être du genre ouvert au double sens de lecture et aux clins d'oeil adultes comme Shining ou une affiche Kevin Becon.


Mais finalement ce qui impressionne le plus avec ce long-métrage c'est sa fidélité au jeu vidéo en question. Pour en arriver à ce respect, le récit passe par une amusante caractérisation de différents types d'oiseaux, quelques détails sur les cochons verts très intéressants et quelques autres idées pour faire de cet univers ciné un matériau cohérent et complémentaires avec les différents jeux.


Pour être tout à fait honnête, Angry birds ne dépasse pas le stade du bon divertissement à cause de ses errances visant à s'assurer d'adhésion immédiate des gosses, mais ce qu'on lui demande avant tout c'est principalement d'être un film non abrutissant, cool et qui parfois étonne par ses intentions, mission accomplie.


*Le second degré de lecture : je m'emporte un peu, mais l'invasion des cochons verts et la manière dont ils s'approprient les Terres des oiseaux, m'ont semblé renvoyer aux conquistadors débarquants pleins de promesses et d'innovations dans le Nouveau monde pour mieux l'envahir et le déposséder de ses richesses.

MassilNanouche
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le 30 mai 2016

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Massil Nanouche

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