Un beau navet de compet' (mon premier de l'année) qui donnera à rigoler avec le temps. Je sais que c'est tellement facile de cracher sur Besson, mais désolé, si on pouvait trouver du charme à Lucy ou encore Valérian et Laureline en étant très bon public, Anna, c'est n'importe quoi. Il tente de sauver sa boite, Europacorp, avec un remake de Nikita, mais sans le charme de cette référence. Anna, c'est du vieux cinéma, pour les vieux. On se croirait revenu à une époque où les références du genre espionnage /action, Jason Bourne en tête, n'étaient pas encore apparus. Un truc dépoussiéré mais qui sent quand même le renfermé.
Et mon Luc, c'est du poulet ?
C'est mécanique, sans aucune émotion, et sans enjeux clairs. La scène du début n'est compréhensible qu'à la fin. Il tente de nous embrouiller avec des flashbacks incessants qui perdent plus le spectateur qu'autre chose. Au bout d'un moment, j'en avais vraiment marre. Au lieu de montrer le plan pour le petit détail qui tue, ou juste quelques secondes,Il rejoue des scènes en entier, qui sont passées quelques minutes avant histoire de bien prendre le spectateur pour un con. On notera aussi que les scènes de baston sont filmées avec les pieds, c'est difficilement lisible. Et les morts se comptent à la pelle, sans trop comprendre parfois. Bref tous ses artifices qui ne prouvent qu'une chose : Besson ne sait pas raconter une histoire.
Un film en décalage trop important avec son époque
En fait, en recollant tous les morceaux, on se rend compte que Anna ne raconte rien. RIEN. C'est très léger, sans audace, sans humanité, mal fichu, mal filmé avec des acteurs qui cachetonnent ( Ellen Mirren putain !!!) et dont le final a le mérite d'être raté, un exploit! . Les adeptes des petits détails comme moi noteront aussi des an(n)achronismes avec notamment des voitures et objets de notre époque alors que le film est censé se passer dans les années 80... On notera aussi combien les Russes sont caricaturaux. Oh, j’ai oublié aussi que le film était bien misogyne comme il faut ( les créateurs de mode, il faut le voir pour le croire), et alors que le réalisateur est visé par une plainte pour viol et à l'époque de #MeToo et de l'affaire Weinstein, ça fait vraiment tâche. Et si je ne lui ai pas mis la note la plus basse, c'est que ce truc tournera en nanar avec le temps et prêtera vraiment à rire. Si vous voulez voir des espionnes de l'Est, il vaut mieux se rabattre sur Red Sparrow ou encore Atomic Blonde. Parle à mon Luc, Besson est malade...