Anna Karénine par cityhunternicky

Issu du livre de Tolstoï, Anna Karenine nous raconte l’histoire d’Anna et ses déboires amoureux.

Adapter du Tolstoï n’est pas une mince affaire. Et Joe Wright nous a habitué à du bon avec son « orgueil et préjugés » et c’est avec moins d’enthousiasme que je suis ressorti de son précédent « reviens moi » ou « Hanna« . Mais il faut voir dans ce film autre chose qu’une histoire d’amour compliquée. Car au final, les sentiments des personnages et leurs relations restent assez mécaniques dans leur retranscription. On ne ressent pas cette passion dévorante ou ce désespoir sociétal, mais peu importe car cette absence n’en est pas insupportable d’excès.

Très sobrement, on se laisse porter par les évènements et c’est essentiellement dû à une mise en scène extraordinaire. Les mouvements de caméra et les transitions entre deux scènes relèvent plus du virtuose que de la simple photographie. C’est visuellement magnifique, intelligemment pensé et un plaisir pour le spectateur qui ne subira ni nausée ni perte d’attention. Certes il faudra accepter ce mouvement, et je fus le premier septique, mais une fois fait, c’est juste extraordinaire de couleurs, de mouvements, d’ingéniosité !

Encore une fois, Keira Knightley porte très bien la robe et affiche ici, à défaut du russe, un jeu superbe et convaincant. Fil conducteur de l’histoire, elle reste un phare plaisant dans la multitude de personnages et d’intrigues secondaires auxquelles on assiste. Ces dernières complètent un scénario qui en devient captivant et les 2h11 de film passent avec douceur et facilité. Jude Law et Aaron Johnson complètent ce trio, avec puissance eux aussi, bien qu’ils n’arrivent pas au fond à créer cet engouement ou cette passion qui fait tant défaut.

Face à une mise en scène fabuleuse et des costumes/décors colorés et magnifiques l’histoire d’Anna Karénine est sans émotion mais excellente.