Il y a sans doute plusieurs facons de lire ce fim tant il est riche d'eclairages differents, Il y a d'abord les 3 principaux personnages qui ont ete separes pendant 40 ans et qui se retrouvent. L'un revient de Taiwan, ile qui a ete mise entre paranthese sous le joug japonais avant de revenir dans le giron chinois, et en parallele (avec une autre echelle des temps) le Shanghai des concessions et du retour dans la grande Chine. Deux parcours distincts et pourtant le film montre que les racines culturelles sont victorieuses.Ainsi, les 3 sexagenaires redecouvrent-ils ensemble le plaisir de chanter des chants traditionnels et au dela des retrouvailles 'physiques' il y a ici les retrouvailles des moments qui ont construit ces differents morceaux du puzzle qui constituent aujourd'hui la RPC. Etonnemment d'ailleurs un des chants qu'ils chantent ou que l'on entend est un chant aussi tres populaire au Japon. Et en cela l'Asie se montre comme un ensemble assez compact malgre la difference entre leurs histoires respectives. Et puis il y a la description de cette societe qui grandit trop vite et dont les articulations craquent... Le couple de grand-parents attachants qui doivent quitter leur foyer au centre du Shangahi ancien appele a disparaitre, pour aller se refugier dans le confort artificiel des habitations 'de luxe' car tout equipees mais si inhumaines et si loin de tout, au point que meme leurs enfants ne prennent plus ni la peine ni le plaisir de venir. La cellule familiale se disloque. Et tout au long de ce recit, le realisateur egraine des signes de ces mutations quie inexorablement isolent les 'anciens' des jeunes generations et qui apres avoir ete balottes entre les differents regimes politiques sont maintenant laisses dans le seul refuge de leurs souvenirs. Tout ceci est montre avoir retenue pudeur et sans volonte politique marquee et pourtant les messages sont puissants, tout en finesse...
Nobuhiro
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le 20 mars 2012

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