Hum, il est quand même flippant le bonhomme de la fin non ?
C'est tout l'horreur de la guerre du Vietnam. Cette guerre raciste, injuste, sans but, concentré en une décennie.
L'action est magnifique. Non pas que la dénonciation ne soit pas suffisante, on comprends ici l'Apocalypse.
Et c'est cette apocalypse, ce paroxysme de l'Horreur qu'on essaye de comprendre. L'action principale est le miroir de cette horreur, enfin tout du moins de ce clivage.
Rien n'arrêtera personne. Rien n'est joué, et tout peut retourner, se passer, arriver et partir.
Le napalm, le dégoût, le sang, avec une seule question : est-ce juste ?
Fancis Ford Coppola est partout. Dans l'ombre, cette ombre qui cache à moitié les visages pour n'en montrer que les yeux ; il est là, sur le fleuve, près d'un bateau, d'un fusillade et d'un chien ; également quand les Doors retentissent, my only friend/I'll never look into your eyes, again. Tout est maîtrisé, et la fin du film devient folle, devient horrifique.
Rien n'est laissé au hasard, et tout est pour ainsi dire parfait. Jusqu'aux peintures sur les visages, jusque dans la haine la plus profonde.
Tout n'est que relatif et subjectif. Pas une minute de trop, et pour ainsi dire, la plus belle illustration de la Guerre en elle-même, qui plus est, sans dénaturer la fiction qui s'y colle.
C'est maintenant, tout juste maintenant et en trois heures.