Gonzalo López-Gallego n'en est pas à son premier film d'horreur et signe, avec Apollo 18, une mission gouvernementale secrète pour la Lune qui confronte les astronautes à des évènements des plus mystérieux. Pour parfaire son sujet, le réalisateur décide d'opter pour le found footage, et promouvoir son film comme tel. Si le style rajoute un peu d'immersion et rend les déambulations sur la Lune intéressantes, le parti pris de bande vieillie et le placement des caméras est bien souvent faussé. Il suffit d'avoir vu For All Mankind pour s'en assurer. Et puis, ne pas mettre de musique colle au concept mais, dans ce cas, autant éviter les bruitages quand il n'y a pas d'atmosphère. Pourtant garni d'une première moitié potable, Apollo 18 sombre dans l'ennui dès qu'il s'adonne à l'ersatz d'Alien. À partir de là, le traitement du scénario et les révélations sont débiles, surtout à travers cet épilogue qui appuie la théorie du complot. Sans parvenir à imposer une ambiance prometteuse, Apollo 18 dégringole dans le film de genre le plus basique, et le fait mal.