John Malkovich sous la caméra de Kubrick voilà un fantasme de cinéphile, lorsqu'on le voit déambuler avec majesté dans Les liaisons Dangereuses de Stephen Frears, on l'imagine bien sous la caméra de Stanley au XVIIIème siècle dans un duel face à Ryan O'Neal, ou alors en psychopathe dans Shining. John Malkovich, un acteur à la carrure typiquement Kubrickienne pour le coup, qui trouvera une seconde chance sous la direction du premier assistant du maître, Brian W.Cook, ayant travaillé sur Barry Lyndon, Shining et Eyes Wide Shut, quand même !
C'est ici que l'on s'aperçoit qu'une telle expérience dans le monde du cinéma ne suffit pas lorsqu'on a un mauvais script ou à défaut trop léger. Basé sur un fait divers réel, l'usurpation du nom de Stanley Kubrick par Alan Conway, le film multiplie les péripéties sans enjeu sur fond de musiques de quelques chef-d'oeuvres du réalisateur. On appréciera le jeu de Malkovich en 'tantouse opportuniste' et maladroite, ne connaissant même pas la filmographie de son rôle, et dont l'excentricité est néanmoins touchante. Au point de regretter amèrement la période ermite de Stanley qui aurait pu en effet sortir un véritable projet avec Malkovich dans le rôle principal ! Petit clin d'oeuil de Brian W.Cook en la personne de Marisa Berenson, la comtesse de Lyndon en personne...