Une parodie qui ne voulait pas en être une

En allant voir Aquaman je ne m’attendais pas à du grand cinéma, j’y suis allais en cherchant du divertissement.
J’ai trouvé que ce film avait de très beaux décors et de belles images cependant deux problèmes (qui me semblent majeurs) m’ont empêché d’apprécier pleinement ce film : le message qui se moque complètement de l’écologie, et le film qui devient une parodie de lui même.

## L’anti-écologie ##
Un de messages principaux du début du film est la pollution marine. Le méchant cherche à proroger son monde de ceux de la surface car ils polluent trop l’océan (ce n’est pas un spolier, ces informations sont relevées très tôt dans le film,dans les premières 20minutes). Le but de ce personnage est noble et cependant le personnage passe juste pour un gros fils à papa pourri gâté, l’écologie est vite oubliée dans le film et reste une thématique de méchant, les gentils ont l’air de ne se soucier que très peu de cela. Je ne vais pas faire l’hypocrite à dire que je me bats régulièrement pour l’écologie (même si c’est un problème qui me touche de plus en plus) mais voir comment cette thématique est traitée dans le film me laisse perplexe : ça reste un message important et elle n’est perçue que comme un caprice d’un « souverain pas content »... alors que le film aurait pu justement soutenir cette dimension bien plus, et la rendre plus centrale ; voir même mieux utiliser ce propos pour donner plus de fond au vilain qui est très mal construit (comme dans Black Panther où le bad guy est tellement bien construit avec une belle profondeur au niveau de ses enjeux, qu’on a quelque part envie de le voir gagner).

## La parodie qui se prend trop au sérieux ##
Ce film est une énorme parodie du film de super héros, le problème c’est qu’il ne se positionne pas comme tel. Avec des gros plans clichés, des dialogues lourds, des rebondissements qu’on voit arriver dès l’arrivé de certains personnages ; aucune surprise, c’est un nanar prévisible avec des phrases gringes au possible « I am AQUAMAN » « You are not a king [regarde la camera, grande respiration] You are ... A HERO!» et j’en passe.