Histoire de rester à la page, on lance ce blockbuster qui vient après le calamiteux Justice League (qui vient après le mauvais Batman Vs Superman qui vient après … bref) qui avait fait connaître le personnage d’Aquaman. Alors comme c’est le premier film dédié à ce héros, on a droit à la genèse. En gros, un petit gars né de l’union d’un gardien de phare et d’une reine atlante est supposé reprendre le trône de l’Atlantide à son vilain demi-frère. Il va faire connaissance avec ses pouvoirs et toute une civilisation inconnue. La scène de baston d’ouverture envoie du bois et on se dit que ça démarre fort avec une caméra qui a abusé du redbull et des effets de dingue. Ça fait furieusement penser à Kingsman, le second degré en moins. Après, ça se calme et c’est dommage car on vient là de voir le meilleur moment du film. Pour la suite, les dialogues sont d’une pauvreté abyssale, l’intrigue semble vue mille fois et ne propose aucune surprise, les situations sont souvent ridicules (cf le Hercule de Luigi Cozzi en 1983) et ce n’est pas intentionnel. Mais le pire c’est probablement cette bouillie de CGI, d’images saturées, kitsch, beaufs et moches. Le joli plan inventif côtoie ce qui ne peut pas être de la maladresse mais plutôt un choix esthétique de daube. Et la photo, que dire ? A-t-on déjà vu un film si mal éclairé ? Tout semble faux par le simple fait que l’éclairage des acteurs ne colle pas avec la source lumineuse induite par le décor. Et puisqu’on en parle, relevons aussi ce montage à la truelle qui donne l’impression qu’on assiste à une bande annonce de 2h20 appuyée par un musique lourdingue entendue mille fois ailleurs. Bref, on l’aura compris, pas grand-chose à sauver dans ce gruau indigeste. Il paraît que le film était marketé pour le marché chinois mais qu’ont-ils fait pour mériter ça …