Il est étonnant de voir qu'à ce jour, Aquaman est le plus gros succès du DC Universe, mais c'est aussi, je pense, parce qu'il se rapproche le plus du style Marvel, avec son antihéros qui aime balancer des vannes, des CGI à foison, et une pléiade d'acteurs qui viennent tourner, parce que c'est là où se trouve désormais l'argent.
Aquaman est donc Arthur Curry, mi-homme, mi-Atlante, qui doit réunifier la terre et les eaux, mais le problème est qu'il ne veut pas être roi, place que lui conteste son demi-frère, surnommé Oceanmaster.
Soyons francs ; vu la désastreuse réception critique, je m'attendais à descendre le film en flammes, et ô surprise, j'ai trouve ça distrayant. Pas de quoi se relever la nuit, mais ça offre ce à quoi on doit s'attendre de la part d'un blockbuster décérébré, avec les sourcils de Jason Momoa, la tenue très moulante d'Amber Heard, et quelques bizarreries comme le mentor qui est joué par Willem Dafoe, et la mère par Nicole Kidman, qui a la même apparence vingt-cinq ans plus tôt, et dans l'histoire.
D'ailleurs, ces deux derniers m'ont valu mes plus beaux rires, notamment un flashback où Arthur Curry, adolescent, s'entraine à manier le trident, et il est coaché par Dafoe rajeuni numériquement, et pour éviter de compliquer la charge de travail, celui-ci est constamment figé quand il parle.
Après, c'est la fête aux incrustations foireuses, aux CGI dégueulasses, notamment une bataille sous-marine d'une grande laideur, mais ça fait plaisir de voir Dolph Lundgren en père d'Amber Heard ou Patrick Wilson et ses cheveux peroxydés. En fait, je crois qu'Aquaman a tout du plaisir coupable, que j'oublierais assez vite, mais qui se laisse voir sur le moment. En tout cas, le succès semble avoir pris tout le monde de court, si bien que ce qui devait être un film unique aura une suite.