Critique à écouter ici
L’eau, aussi cruelle que douce. Dans Aquarela, elle est toute puissante et aucune matière ne lui résiste.
Le film s’ouvre sur le plus grand lac d’eau douce du monde, le lac Baïkal, en Sibérie. Des scènes dramatiques montrent les conséquences d’un dégel précoce. Il engloutit presque tous ceux qui s’aventurent sur sa glace.
Le fracas de la banquise qui se brise longuement : c’est un cri d’alerte de la nature.

On se retrouve d’un coup, au milieu de l’océan, là où les vagues atteignent des sommets et retombent bruyamment.
Puis on est plongé dans les inondations urbaines que l’eau peut engendrer. Les hommes la fuient, les hommes en ont peur mais les hommes la vénèrent.
Pendant 90 minutes, un tableau se dessine sous nos yeux. Victor Kossakovsky nous offre des gros plans à la fois sur des visages humides, sur la nage athlétique d’un cheval ou encore sur une vue aérienne de vagues d’un bleu intense. Le tout sur du Heavy Metal par Eicca Toppinen qui signe la bande originale du film.


La réalisation laisse sans voix. La beauté de la photographie et les angles choisis permettent d’apprécier l’esthétisme de l’eau. La caméra passe au-dessus, en dessous, et même au plus près des glaciers, laissant la nature en action. Purement, l’eau est montrée dans son plus simple environnement. Mais pas besoin d’image pour savourer ce spectacle. Ruisselante ou craquelante, l’eau s’écoute autant qu’elle s’admire. Le fait de ne pas savoir où sont tournées les séquences nous plonge encore plus dans l’esthétisme pur et simple de l’eau.
L’eau est le bien le plus précieux sur terre, Aquarela, un film à voir.


Axel

AxelCuguilliere
6
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le 31 mars 2020

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