Un zoologiste se rend dans une région inexplorée du Venezuela mais une mygale pique son photographe, déjà gravement malade, et il en meurt. Le reste de l’expédition suppose que la fièvre l’a achevé et renvoi le corps aux Etats-Unis avec… la mygale caché dans ses vêtements !
Le corps arrive à Canaïma, ville natale du photographe et "Mygalette" commence à tuer des bestioles et faire des petits. Au même moment le docteur Ross Jennings emménage en ville avec sa famille américaine typique (une femme 2 enfants, un 4x4 ford, une maison blanche etc).
Tout va pour le mieux dans la parfaite petite bourgade américaine lorsque soudainement les patients du docteur commencent à passer l’arme à gauche sans raison. Celui-ci se demande si une terrible épidémie ne frapperait pas la ville tandis que ses voisins se demandent s'il n'est pas juste incompétent.
Bon on ne va pas se le cacher, les films de monstre sont rarement des bons films en dehors des bons nanars, mais il y a des exceptions et là c’est un putain de bon exemple !
Déjà tout comme Razorback le film va bien au-delà de son propos initial. Il ne s’agit pas ici de voir une ville factice et des personnages transparents qui attendent qu’arrivent le monstre, mais plutôt de nous décrire une petite ville américaine typique avec beaucoup d’humour et d’autodérision avant que n’arrive l’élément perturbateur.
Vielle rancune de voisinage, vieux docteur sénile et ragot lors des fêtes de villages le dimanche après la messe, tout y passe avec nombre de passage vraiment tordant, jusqu’à ce que le film bascule dans l’horreur au bout de 45 min et ce qui est magnifique c’est que l’on ne s’ennuie pas lors de cette phases de plantages du décor.
Contrairement à un nanar, qui ne prendrait rien avec sérieux, le film traite au premier degré la phase « chasse au monstre » et avec humour la partie « petite maison dans la prairie ». Car à cette époque un film de monstre pouvait encore prétendre sans honte à être une bonne série B. Et pour cela il faut au minimum des acteurs convaincus (qu’ils ne jouent pas dans une merde immonde) et convaincant ; et des dialogues un peu tant soit peu construit.
Bon par contre les araignées sont pas toujours aussi convaincantes que les acteurs, années 90 obliges, mais il y a vraiment des passages pas mal ou l'on se dit que la 3D moche c'est quand même de la merde à coté de bons trucages.
8 pattes sur 10 pour un film que j‘ai redécouvert avec plaisir.
L’info en plus : l’araignée du film est une Goliath, espèce de très grande taille mais en fait assez peu venimeuse.