Il se bat contre les éléments, le froid, la faim, la neige, un ours, la montagne qu’il faut gravir, avec une femme blessée devenue un fardeau mais qu’il n’abandonnera pas, coûte que coûte. Parce qu’il ne faut pas laisser tomber les bras. Jamais !
A l’autre bout de la planète, j’ai couru pour choper le métro, me suis battu contre la peur du retard, la pluie, le vent, mon ventre vide car je n'ai pas eu le temps de déjeuner, la climatisation un peu fraîche de la salle, puis le vide intersidérale du scénario bloqua par moment ma respiration, assécha ma bouche. Et le sommeil, vicieux celui-là, me saisit deux trois fois avec une telle fourberie que j’ai failli me fracturer la nuque à cause de ma tête qui tombait en avant, en arrière, en avant, en arrière… "zzzz, hein, quoi qu’est-ce que c’est ?" (oui, merci, mes dialogues sont bien meilleurs que ceux du film). Mais je m’en suis sorti, sans l’aide de personne, j’ai vaincu, parce que là aussi c’était cousu de fil blanc.
Sur le chemin du retour, dans ma rame du métro parisien, ligne 2, il y avait un duo Los Cassecoulos qui emmerdait tout le monde avec sa pirekua. Ça gênait même l'ours polaire, assis, un peu abattu de ne pas avoir trouver de neige à la station Stalingrad. Saloperie de réchauffement climatique.
Sérieux, après la rédemption d’un vieux con en plein cartel mexicain (LA MULE vu deux jours avant), le survival islandais avec un acteur congelé dans l’arctique. Ma semaine a été passionnante mais on ne va pas en faire un film quand même ? Ha… si.. le grotesque vous aimez ? On met un acteur charismatique et c’est emballé ? Ho là là, c’est bien foutu le cinéma quand même.