Cinéphiles ou pas, tout le monde connaît cette 'gueule d'atmosphère"... Et j'ai vu pas mal de documents sur la très jolie actrice qui, précoce, ne craignait pas de se montrer nue sur les écrans bien avant B.B qui renoua avec l'audace.
Une femme libérée : elle eut pu être à la création du MLF car quel caractère. Et son exigence vis à vis des autres devait être au-moins égal à cellede ses passions...
Elle ne jouuait pas, elle vivait ses rôles. Bref, elle était femme, des cheveux aux ongles des doigts de pied. Tour à tour voluptueuse, intrigante, provocatrice, frivole, bref, tout ce qui faisait le charme des parisiennes.
Et c''est un peu ce que je reproche à ce documentaire comparativement aux autres.
D'être à l'inverse d'Arletty. Plan-plan au lieu d'être vivant ! Bref on nous décrit un ruisseau alors qu'elle était un torrent... Vivre un amour avec elle ne devait pas être de tout repos.
D'ailleurs, elle l'a payé très cher au lendemain de la seconde guerre mondiale en raison de son amour coupable avec un boche. Tous ceux qui ont vécu un amour passionnel dans leur vie, peut-être pas si nombreux que ça, savent qu'un amour fou passe au-dessus de toutes considérations ou jugements des autres...
Les extraits lus de ce documentaire finissent par lasser et donner envie de dormir et ne reflètent pas du tout la joie décridée de l'artiste. Seuls les amants peuvent comprendre leurs écrits amoureux et c'est presque une violation de leur vie privée que de les rendre publics. Sortis de leur contexte, surtout.
Arletty voulait être avant tout une femme libérée, entière : on lui attribue du reste cette citation : "Je suis française,mais mon cul lui est international." Jouissive des moments propices qui s'offrent à elle.
Ce documentaire lui, sent le couvent !
Manque d'atmosphère.
France 5 le 01.10.2021