Le choix n’est vraiment pas original, mais bon, que voulez-vous, la passion guide la raison. Ainsi je choisis d’écrire sur ce film âgé de 15 ans déjà, et qui m’a personnellement marqué car il est à l’origine de mon amour du cinéma britannique. Cet amour je le doit donc à Guy Ritchie que nous connaissons aussi pour : Snatch, Revolver, Rocknrolla et la saga actuelle Sherlock Holmes. Et même s’il ne lira jamais cet article, je l’écris pour en quelque sorte lui dire merci.

Le récit prend place en Angleterre, où Edie (Nick Moran) un génie des cartes récolte les fonds nécessaires grâce à ses trois compagnons, Tom (Jason Flemyng), Soap (Dexter Fletcher) et Bacon (Jason Statham, qui joue ici, son tout premier rôle) pour intégrer la table de Harry la Hache (P.H Moriarty). Mais cela tourne mal, et les quatre fantastiques se retrouvent accablés d’une dette pharaonique. S’en suit la quête d’une arnaque pour pouvoir rembourser leur dette et décident donc de voler leurs voisins de paliers, propriétaires d’un gros stock de Marijuana. En parallèle, deux crétins doivent voler des fusils de collection pour Harry la Hache ; Nick le Grec veut revendre la drogue convoitée, à Rory le Casseur, ne sachant pas qu’il est indirectement propriétaire de la drogue…

Bref ! Un joyeux scénario spaghetti (mais pas comme Sergio Leone, comme un vrai plat de spaghetti partant dans tous les sens) ! Mais néanmoins agréable à suivre et sans trop de prises de tête. La complexité amenée dans ce film reflète à merveille le pétrin dans lequel les protagonistes ont mis les pieds. On retrouve ci et là des influences de Trainspotting (de Danny Boyle, 1996) notamment dans la mise en scène, mais le style global du récit est frais et innovant. De plus, nous pouvons remarquer plusieurs notes d’humour bien britanniques à plusieurs moments, ce qui et fort appréciable. Néanmoins, le scénario semble parfois trop confus, mais ce n’est pas trop dommageable.

Les acteurs, cités ci-dessus, sont bons et les personnages, possédant chacun sa personnalité propre, sont remarquables. Je regrette néanmoins le manque de présence féminine dans le film, mise à part la droguée que l’on voit 10 secondes à peine. Le jeu n’est certes pas parfait, mais il a son charme. Je retiens surtout la première apparition de Jason Statham, très loin d’Expendables !

Que dire de plus ? Si ce n’est que j’ai encore envie de le revoir. Ce n’est pas un chef-d’œuvre, j’en conviens, mais c’est un sacré bon film, qui, je le précise, a été réalisé à l’aide de seulement 1.350.000$, ce qui prouve bien que les films n’ont pas forcément besoin de budgets de la taille du PIB du Bénin pour être bons, bien au contraire !



Alexis Depagne
bassistepunk
9
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le 23 janv. 2014

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