Asako fait partie des deux films japonais en compétition officielle pour le Festival de Cannes 2018. D’abord charmant puis lassant, le film de Ryusuke Hamaguchi perd tout son potentiel au fil de la projection, qui s’éternise sans avoir grand chose à raconter.
Le film avait pourtant bien commencé. Avec une romance pleine de douceur, les spectateurs pouvaient être touchés par ce premier amour niais mais d’une grande tendresse. Très vite, le film stagne dans le charme de cette relation perdue, qu’Asako tente de retrouver mais n’obtient que du vide. Le réalisateur meuble tout le film avec des scènes de vie quotidiennes banales au lieu de creuser les fantasmes de son personnage féminin. L’intrigue n’est qu’effleurée alors que les fantômes de son premier amour en sont le sujet principal. Tout l’enjeu du film repose sur la perte d’un premier amour, confondu avec un second, pour ne proposer rien d’autre qu’une monotonie dans laquelle on aimerait donner quelques coups de poing pour que le fil rouge du film fasse quelques vagues. Lire la suite...