Voilà quelques temps désormais que je ne m'étais plus adonné à l'art de la critique ici bas.
Quelle meilleure façon de reprendre les hostilités qu'avec un chef d'oeuv- Avec Assassin's Creed?
Très amateur de la série vidéoludique (je tiens en grande estime les deux premiers ainsi que le quatrième), je n'attendais cependant quasi rien de ce film. Au moins, je n'ai pas été déçu sur la question.
L'histoire est relativement proche de celle du jeu, on suit Machin (Michael Fassbender) qui se retrouve enfermé par Abstergo et qui doit revivre des morceaux de vie d'un ancêtre très éloigné. L'ancêtre en question, Aguilar (là, j'ai retenu son nom, c'est parce que j'ai cherché Daghorn partout aussi), évolue au siècle de l'Inquisition Espagnole.
Abstergo, principalement représentée par Bidule (Marion Cotillard) et Bidule Senior (Jeremy Irons), cherche à mettre la main sur un artefact permettant d'ôter le libre arbitre aux hommes. Et ils sont persuadés qu'ils trouveront ce qu'ils veulent en envoyant Machin dans le passé.
Voilà pour le pitch, on s'arrêtera là. Bon, vous avez vu, j'ai mis 3, je ne vais pas épiloguer sur le sujet bien longtemps: les acteurs se font ouvertement braire (Marion Cotillard n'a qu'une seule expression faciale et un seul ton, c'est stupéfiant, j'ai cru qu'elle imitait C3PO) et n'y croient pas une seconde, forcés qu'ils ont été de jouer devant des fonds verts tout du long. Les personnages en eux-mêmes n'ont aucun charisme.
Les effets spéciaux sont suffocants et omniprésents, les filtres de couleurs appuient sans subtilité les deux périodes distinctes (jaune pour rappeler la chaleur de l'Espagne passée, gris/vert pour signifier la froideur d'Abstergo), les scènes d'actions sont grossièrement filmées et souffrent d'accélérations ridicules.
Peut-être accorde-t-on un bon point à une OST parfois un peu bruyante mais efficace.
Le film se termine évidemment sur une ouverture laissant présager un Assassin's Creed 2 pourquoi pas aussi crétin que ce premier épisode. Le challenge est là, prêt à être relevé, la meule de foin attend en bas que le spectateur s'écrase à côté.