Aujourd'hui, il m'a été donné l'occasion de visionner le film Assassin's Creed fait en 2016 par Justin Kurzel. Comme les jeux, le long-métrage raconte l'histoire d'un homme de notre temps qui se rend compte qu'il descend directement de personnes du Credo des Assassins, une petite secte sympathique qui se bat contre des méchants Templiers pour récupérer la Pomme d'Eden, un truc pas franchement cool. Déjà, les jeux se sont perdus dans un immense fatras qui me fait penser que les miracles n'existent plus. En effet, maintenant les histoires sont carrément laissées de côté pour des missions à la con et des personnages creux qui se battent aussi facilement que si ils étaient de marbre. Mais comme une conne, je suis prise dans une boucle infernale qui m'empêche de quitter Assassin's Creed aussi facilement. Parce que j'ai toujours foi. Alors, toujours comme une conne, j'achète chaque jeu et je me lasse, je lis certains livres et je me lasse et j'ai regardé le film et je me suis plus que lassée. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que ce film est nul, une merde, l'excrément d'un excrément.
Déjà, l'histoire. En fait, le film est construit sur une histoire qui ne sort pas du tout de l'ordinaire. Un assassin, qui ne le sait pas, entre dans l'Animus pour voir ses ancêtres. A la limite, c'est le genre de chose que l'on peut pardonner, étant donné que c'est le fondement pur de Assassin's Creed. Le problème (et j'allais dire le "seul" mais j'aurai menti) c'est que ça n'apporte rien d'entrer dans ce satané Animus. Le personnage s'en fout royal de ses ancêtres, les Templiers sont nazes et l’envoient toujours dans le passé pour qu'il fasse de l'épilepsie et ressorte avec des punch lines pourries jusqu'à la moelle.
La construction du film ne ressort pas indemne de tous ces soucis. En effet, c'est brouillon, ça mélange passé et présent sans réel intérêt ni lien particulier. Du coup ça ne marque pas le spectateur. Chaque entré dans le passé se fait avec deux, trois vieux effets spéciaux et un zoom dans des maquettes vides. Le présent est aussi très lacunaire. Notamment, les autres personnages. En fait, ils ne sont pas travaillés, sont stupides et ne sont jamais nommés. Les deux principaux, sont, en gros le mec et Marion Cotillard. Commençons par le mec : un beau gosse qui le sait et se la pète énormément, tueur et "violent" à ses heures perdues mais reste plat et à 25 km de son charisme. La fille, elle, c'est une fillette sage, intelligente mais très naïve, bercée d'illusions sur son papa qui veut éradiquer la violence mais collectionne les armes et affectionne les tableaux de l'Inquisition représentant de jolis bûchers. D'ailleurs, leur relation n'est pas compréhensible non plus. Le mec pense : "Elle ne m'inspire pas confiance, je vais la tuer", il dit : "Je suis violent", il a l'occasion de la tuer mais pour pas saboter 4h30 de maquillage et la frôle à peine, un bout de fromage est plus violent que ce mec. Je veux juste rajouter que le jeune assassin ne sert à rien.
Après, j'aimerai enchaîner sur les combats. En gros, je m'attendais à des scènes genre Prince of Persia (qui détient un lien particulier avec Assassin's Creed) mais en mieux car plus récent. Nada. C'est la première fois que je dois me frapper le visage pour ne pas m'endormir devant une oeuvre, sans être fatiguée au préalable.
Si je peux rajouter un mot pour tous les assassins des jeux qui cherchent la Pomme sans savoir à quoi elle ressemble, je dirai juste : "chercher auprès des joueurs de pétanque, les français".