(...) Alors oui, parfois le traitement s’offre des détours discutables, comme ces 4 jeunes filles en fleur qui deviennent des pros de la gâchette ou encore cette ville qui devient fantôme au moment les plus dingues. Et pourtant, en fermant les yeux sur ces incohérences, c’est le cheminement de ces héroïnes pris à partie qui prend le dessus, faisant osciller le spectateur entre l’injustice ambiante et l’envie de revanche participative. Le film parvient intelligemment à éviter de poser un jugement de valeurs sur ces nanas, qui elles-mêmes sont loin d’être innocentes, pour dénoncer un ensemble déjà biaisé. De même, Assassination Nation est porté par une mise en scène costaude et des propositions intelligentes pour éviter le convenu et les pièges trop faciles.
Quelque part entre All Cheerleaders Die – avec ses pompoms-girls assassinées par une bande de mecs aux dessus des lois – et les ambitions dénonciatrices d’un American Nightmare – Anarchy – avec ces politiciens qui profitent d’une nuit ouverte aux crimes pour servir leurs propres intérêts -, Assassination Nation s’inscrit dans cette lignée de petites pépites noires, plus ou moins satyriques et indépendantes, qui illustrent une société hypocrite et au bord de la rupture, prête à exploser à la moindre occasion. Jubilatoire, mais aussi inquiétant. (...)
Mon avis complet : https://dunnozmovie.com/2018/12/12/critique-assassination-nation-de-sam-levinson/