Astérix version Kaamelott
Une nouvelle adaptation animée d’Astérix, en 3D, et par le créateur de Kaamelott, ça se fête ! D’autant qu’en prime, on a le plaisir de retrouver la voix inimitable de Roger Carel dans le rôle d’Astérix. Assurément, si Goscinny et Uderzo sont les créateurs d’Astérix, la voix de Roger Carel est son âme, son souffle, une voix avec laquelle ni les Christian Clavier, ni les Clovis Cornillac, ni les Édouard Baer ne peuvent rivaliser.
Astérix est donc toujours cet irréductible petit gaulois, malin, râleur, bougon et contre qui nul ne peut rivaliser dès lors qu’il a pris sa potion magique. À ses côtés, Obélix n’a pas pris une ride non plus, et le petit Idéfix est toujours fidèle au poste. La 3D ajoute du volume au dessin d’Uderzo parfaitement respecté. L’humour d’Alexandre Astier fusionne à merveille avec celui de Goscinny, même s’il n’a pas toujours l’inventivité dont faisait preuve le génial scénariste dans l’art du jeu de mot. Cela se ressent parfois dans le choix des noms des Romains. Malgré ce léger défaut, le rythme est enlevé, on ne s’ennuie pas une seconde et on s’amuse à retrouver chez nos Gaulois et leurs nouveaux voisins romains nos propres travers.
Et l’histoire ? César a décidé de frapper fort pour soumettre une bonne fois pour toutes le village qui lui résiste encore et toujours. Puisque la force ne peut rien contre les irréductibles Gaulois et leur potion magique, autant les assimiler à l’empire par la douceur en les convertissant à l’art de vivre romain. Comment ? En construisant le Domaine des dieux, une authentique banlieue résidentielle romaine, à deux pas de leur village, là où se dresse la forêt où Obélix chasse le sanglier. Très vite, les nouveaux logements sont pourvus et nos Gaulois voient débarquer des familles romaines ravies d’échapper à la puanteur et au bruit de la Ville Éternelle, tels des Parisiens s’installant en masse à la campagne. Voici le village d’irréductibles transformé malgré lui en lieu pittoresque pour Romains en mal d’authenticité (et en quête de denrées moins chères qu’à Rome). Heureusement qu’Astérix, insensible au charme de la civilisation romaine, veille au grain. Et qu’Obélix ne supporte pas d’être privé de sanglier.