Asterix à part...

Merci Chabat. Merci d'avoir réussi à réaliser un Asterix qui, bien que A&O soient joués par C&D, ne soit pas raté. Merci d'avoir réussi à réaliser un Asterix plus proche de la B.D. (et même du dessin animé réalisé par U&G à l'époque) que n'importe quel autre film sorti avant ou après.

Ceci est dit, et justifiera ma note malgré que Clavier soit effectivement imbuvable, et Depardieu invisible, ce qui est un paradoxe. Heureusement, pour éviter de devoir faire reposer le film sur eux, Chabat reprend le principe du dessin animé, faisant de tout personnage secondaire un personnage bien plus principal et important que A&O eux mêmes.

On a donc droit à un Numérobis génial, à un Amonbofils tout aussi réussi, et à une pléthore de caractères jouissifs. On ne citera ici qu'Edouard Baer (Otis), et son monologue extraordinaire, à voir en version longue dans les bonus, tellement il est parfait.

Mais surtout, on retrouve cet humour si français, propre à Asterix la B.D. et Les Nuls (ou les inconnus, etc..., mais ce n'est pas le sujet). Chabat sait exactement de quoi il retourne. Asterix, c'est des jeux de mots à la cons sur les noms des persos, c'est des blagues hilarantes sur des situations loufoques, et c'est des batailles épiques, mais pas toujours simplement devant le village.

Tout y est : la potion qui aide les travailleurs à construire la pyramide (plutôt pas mal, moins marrant que dans le dessin animé par exemple), leur grève, le coup des pierres dans le Nil, la "visite" de la pyramide, la bataille à jets de pierres autour du chantier, le nez de Cléo, le nez du sphinx, et même les crocodiles. On a presque l'impression d'entendre le tigre chanter "Là là là là là, làlàlà là là" dans le bain de Cléo.

Vraiment, je ne comprends pas comment certains peuvent éventuellement le mettre au même rang que les autres films Asterix (et encore, le dernier n'est pas si mauvais que ça, justement aussi parce qu'il revient bien à la B.D., mieux que les J.O. en tout cas). Pour moi, ce AMC est LE film Asterix qui n'a pas du faire se retourner Gosciny dans sa tombe.