un baril de lessive, avec les 10 minutes de fin les plus affligeantes du monde ! A voir pour Poelvoo

Thomas Langmann a la potion magique pour créer un produit commercial en le dénuant de toute notion de cinéma : Acteurs en surjeu, gags daubesques, compile de musiques stéréotypées (double CD à la FNAC)... Bref une lessive calibrée sans inventivité.
L'esprit est aussi beauf que dans le premier opus ; on en dirait une version hollywoodienne MTV « djeun's » (avec du RnB au générique de fin !!!). Le but est évidemment d'être une énorme franchise commerciale (ce qui n'est pas un mal en soi si c'était accompagné d'une démarche artistique) et d'atteindre le plus grand casting de « people bankable ». Le spectateur s'écrira, extasié : « Ooh regarde ! Y'a lui dedans ! ». C'est un défilé de caméos à la con (Lalanne dans une scène d'une nullité affligeante, Dany Brillant dans une scène d'une nullité affligeante, Jean Todt et Schumacher souffrant d'un doublage français d'une nullité affligeante...). Quant aux comédiens, on a là une sacrée galerie de mauvais jeu ! Depardieu est niais (mon dieu, la scène du balcon !), Rousseau est totalement ridicule, Hessler est nunuche, et Jérôme Le Banner frise l'enclume. Seules les scènes avec Poelvoorde sont des bouffées d'air. Il tire son épingle du jeu en faisant son délire en solo (les scènes où il déclame des vers, le gag du code, le rêve...). Un drôle de second rôle aussi est incarné par Alexandre Astier. Delon est dans l'autoparodie, ce qui est parfois amusant, mais les jeux de mots sont tellement lourdingues que ça casse tout. Les « touches d'humour » sont placées comme un menhir dans un champ de pâquerettes. (on dirait que les scénaristes se sont dit « tiens ça c'est drôle comme blague, faut absolument qu'un perso la dise, bin on a qu'à mettre ça là...) ce qui procure un enchaînement de scènes décousu.
Si parfois Les images sont clinquantes (décors, lumière), c'est seulement grâce à un énorme budget. L'esprit cartoonesque comme dans la BD est respecté, mais ça passe moyen. Je finis par me demander sur l'univers d'Astérix est visuellement adaptable au cinéma ?
Attention, le must du must : Il faut quand même voir les dix dernières minutes qui sont une honte dans l'histoire du script ! Jamel arrive et pendant quelques secondes c'est drôle... puis enchaînent Zidane, Mauresmo et Tony Parker !! Dix minutes de RIEN où Langmann fourre tous les sportifs à la côte. On en a pour nos sesterces (et les partenaires financiers aussi). Au final, ce pack de yaourts au packaging tape-à-l'œil ressemble à un film fait entre potes, mais avec du budget. Et un baril de lessive, un...
Wayne
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le 19 avr. 2011

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