Au pays des John Wick, Jason Bourne et autres badass de la gâchette il fallait bien contenter les féministes en ajoutant une agent pas trop secrète qui cogne un minimum...
Mission accomplie! Non seulement Charlize se bastonne comme un bonhomme mais elle s'en prends aussi plein la tronche, figure en sang et cicatrices attestant de la plus parfaite parité des sexes. On est pas là pour chialer sur les conditions de la femme et c'est tant mieux.
Ce film d'espionnage qui se veut action est avant tout un pur film d'action. Si le scénario nous titille au début et nous repique vers la fin, il faut bien avouer que l'on se perd vite dans ce meli-mélo de traîtres et de listes codées qui emplissent Berlin. Un Berlin qui nous apparaît sous un oeil froid, cristallisation de la chute du mur. Les effets de style voulus par le réalisateur pour ajouter de la couleur et de l'humour aux moments les plus inattendus fonctionnent bien, kitch et musiques eighties nous faisant oublier la tristesse de la ville.
Qu'est ce que Atomic Blonde au fond? Une oeuvre hybride, parfois longue, sans réelle âme avec une Charlize convaincainte mais dénuée d'émotions.
Atomic c'est surtout et avant tout atomique. On y va pour ses gunfights remarquables, ses scènes de baston démente (notamment une inoubliable castagne dans une cage d'escalier) et son héroïne stylisée à souhait. Le cadrage est impeccable et il nous permet de savourer chaque perle de sang. On sent la patte John Wick... Simple et efficace.