Prenez l'intrigue générale d'un de ces films de monstres extraterrestres typiques des années 50, ajoutez des personnages pour le moins hauts en couleur et saupoudrez le tout d'un esprit délirant aussi unique qu'aux nets parfums de parodie : vous obtenez un résultat assez peu éloigné d'Atomik Circus, un film qui se caractérise entre autre par un sens de l'humour et de l'auto-dérision si peu commun qu'il ne vous laissera probablement pas indifférent. C'est d'ailleurs dans cette absence totale de sérieux qu'il trouve toute sa substance, sa raison d'être et surtout d'être vu.


Car Atomik Circus mérite son titre. Rien ici, en effet, ne se réclame du « normal », du « standard », du « déjà vu quelque part » ou bien alors seulement pour se voir détourné dans des proportions qui frisent l'absurde et le non-sens. Mais aussi l'hommage, comme l'indique cet emprunt à des films de science-fiction d'une époque pas si lointaine et que renforcent les prénoms de ses divers protagonistes, venus de l'autre côté de l'Atlantique.


En fait, Atomik Circus est comme les OVNI qu'il présente, un vaste n'importe quoi qui ne tente même pas de se justifier et se contente d'exister à travers un cocktail de références à un certain cinéma US populaire si bien assimilé par une génération entière qu'il en devient normal et même assez attendu.


Et voilà pourquoi Atomik Circus mérite d'être vu, parce qu'il rappelle des choses aperçues il y a un moment et dont on garde un souvenir somme toute plaisant.


À vrai dire, il les montre surtout comme on aurait aimé les voir à l'époque...


Note :


Le personnage de James Bataille devait au départ être le héros d'une BD.


Parmi les musiciens de Concia, on peut distinguer une courte apparition du réalisateur Didier Poiraud.


Le tournage, débuté le 15 avril 2003, s'est déroulé à Cologne (Allemagne), mais aussi à Paris et au Portugal.


Vanessa Paradis chante 6 des morceaux de la bande originale du film écrite par The Little Rabbits, et notamment Ma pétroleuse qui connut une édition en single.


Les réalisateurs, Didier et Thierry Poiraud, se sont distingués en particulier avec une publicité pour la marque de chewing-gums Hollywood où on voit la Statue de la Liberté plonger nue dans l'eau.


Au départ, le rôle de Bosco – le père de Concia – devait revenir à Jean Yanne, mais suite à son décès en mai 2003 les réalisateurs se tournèrent vers Jean-Pierre Marielle pour reprendre le rôle ; celui-ci accepta en partie par amitié pour Jean Yanne.

LeDinoBleu
8
Écrit par

Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à sa liste Science-fiction

Créée

le 28 juil. 2011

Critique lue 724 fois

6 j'aime

LeDinoBleu

Écrit par

Critique lue 724 fois

6

D'autres avis sur Atomik Circus

Atomik Circus
Thybalt
7

Atomik Scenarius

Avant tout, trouver le dealer qui fournit les scénaristes. Le scénario est un délire loufoque et complètement assumé, multipliant personnages caricaturaux et scènes absurdes. Le tout enrobé de SF de...

le 7 avr. 2011

7 j'aime

Atomik Circus
drloser
4

Film français raté

Tracez un triangle équilatéral. Sur ses angles, placez-y Doberman, Evil Dead et Mars Attack. C'est beau, non ? Atomik Circus se situe au centre de cette remarquable figure géométrique, dommage que ce...

le 1 sept. 2011

6 j'aime

Atomik Circus
LeDinoBleu
8

Délire nucléaire

Prenez l'intrigue générale d'un de ces films de monstres extraterrestres typiques des années 50, ajoutez des personnages pour le moins hauts en couleur et saupoudrez le tout d'un esprit délirant...

le 28 juil. 2011

6 j'aime

Du même critique

Serial Experiments Lain
LeDinoBleu
8

Paranoïa

Lain est une jeune fille renfermée et timide, avec pas mal de difficultés à se faire des amis. Il faut dire que sa famille « inhabituelle » ne lui facilite pas les choses. De plus, Lain ne comprend...

le 5 mars 2011

45 j'aime

L'Histoire sans fin
LeDinoBleu
8

Un Récit éternel

À une époque où le genre de l’heroic fantasy connaît une popularité sans précédent, il ne paraît pas incongru de rappeler qu’il n’entretient avec les légendes traditionnelles qu’un rapport en fin de...

le 17 août 2012

40 j'aime

Capitaine Sky et le Monde de demain
LeDinoBleu
8

Pulp (Science) Fiction

La science-fiction au cinéma obtient rarement l’assentiment des amateurs du genre dans sa forme littéraire, parce que cette dernière privilégie les idées et les émotions au spectaculaire et aux...

le 31 juil. 2011

33 j'aime

8