En 2013, Ron Howard nous surprenait avec le flamboyant Rush. Il retrouve cette année Chris Hemsworth pour une aventure épique et maritime « Au Cœur de l’Océan » !


Au Cœur de l’Océan raconte l’histoire vraie qui a inspiré Herman Melville pour écrire son livre Moby Dick. Le film commence donc sur la rencontre entre Herman Melville (Ben Wishaw) et Thomas Nickerson (Brendan Gleeson), le dernier survivant connu du baleinier Essex. Il contera l’histoire qu’il à vécue à bord du baleinier, alors qu’il avait à l’époque 14 ans. (il sera alors interprété par Tom Holland (The Impossible), futur Spider-Man).


A bien des égards Ron Howard nous offre un film magnifiquement bien réalisé, la mise en scène est dynamique et fluide, enchaînant sur de superbes plans d’envergure nous montrant les cétacés géants ou les fonds marin ou encore au cœur de l’équipage et de leur navire. Sans oublier les attaques de la Baleine Blanche toujours bluffantes par leurs intenses et fracassantes violences ! Nous sommes véritablement plongés au cœur de cette aventure océanique de la plus belle des manières qui soit ! Le travail sur la photographie du long-métrage est remarquable et nous donne une image hyper soignée. A noter qu’ici, l’utilisation de la 3D est amplement justifiée en plus d’être de très bonne facture, aidant grandement au côté immersif du long-métrage très réussi.


Si Au Cœur de l’Océan nous offre effectivement de sublimes séquences épiques et des images marquantes, un gros problème persiste tout de même ! La relation entre le Capitaine George Pollard (Benjamin Walker) et le Capitaine en Second Owen Chaise (Chris Hemsworth excellent dans son jeu d’acteur tout en sobriété) manque cruellement de profondeur. En effet, dès le début de l’embarcation à bord de l’Essex on découvre une véritable divergence d’opinions entre les deux capitaines, et l’on peu donc penser que la confrontation va durer tout au long du film. Finalement cette confrontation ne sera mise en avant que par deux fois durant le récit, ce qui gâche grandement le ressort dramatique et la profondeur de ce dernier. C’est d’autant plus dommage que sans ces quelques défauts, le long-métrage aurait atteint la qualité d’un véritable chef-d’œuvre, tel que Master and Commander, qui est certainement le meilleur exemple de film maritime qui réussi parfaitement à approfondir la psychologie de ses personnages, là ou Au Cœur de l’Océan loupe le coche. Ron Howard échoue également à moitié dans la représentation de l’errance de l’équipage survivant après l’attaque de la Baleine Blanche et le naufrage vers une île perdue au milieu de l’océan, de longues séquences qui tirent malheureusement un peu trop en longueur mais qui nous démontrent en contre partie dans quelles extrêmes l’être humain est parfois obligé d’aller pour sa propre survie.


Au final, Ron Howard nous offre un film abouti, très inspiré dans sa mise en scène et très impressionnant d’un point de vue technique, mais également dans sa narration. Le long-métrage souffre tout de même d’un manque de profondeur dans le développement de la relation entres ses différents personnages principaux.

Jonathan46
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le 8 janv. 2016

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