Entre deux eaux
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Film raté à de très nombreux égards...
* L'introduction de la trame de l'histoire située à Londres, c'est une espèce de tire-larme mélo ultime, une sur-enchère misérabiliste dont on comprend mal en quoi elle est indispensable.
* Le jeu d'acteur pour toute la partie parisienne est atroce, à croire qu'ils n'ont pas été dirigés : Est-ce que Clint comprend si mal le français qu'il n'a pas du tout capté que 90% des dialogues sonnaient faux ? Ou est-ce qu'il a délégué ça à une équipe externe qui n'a pas trop assuré ? Mystère...
* La psychologie des personnages est à la ramasse, un exemple : la femme qui a pris le raz de marée dans la gueule et qui a survécu miraculeusement, on comprend qu'elle soit un peu secouée, mais son compagnon, qui a assisté à la scène depuis le balcon de sa chambre d'hôtel, qui a vu tous ces pauvres gens mourir, qui a du croire un instant que sa compagne était morte... Ben rien, il rentre à Paris et reprend sa vie comme si de rien était, et n'a absolument pas d'empathie pour elle, il ne semble pas trop comprendre pourquoi ça l'affecte elle. Vraiment peu crédible.
* Une bonne moitié du film semble constitué de scènes de transport, de passage (l'avion traverse l'écran ; la voiture arrive, la femme en descend ; la voiture repart ; les parents traversent le couloir ; tout le monde monte l'escalier ; le taxi arrive, s'arrête, l'enfant traverse la rue jusqu'à la maison ; je m'arrête là, vous avez capté l'idée) extrêmement longues. On peut imaginer que le scénariste s'est dit "Bon, un film sur le passage de la vie à la mort, je vais le truffer de scènes de passage, super trouvaille formelle !". Sauf que non, ça ne marche pas, c'est chiant et c'est creux. Ça ne dit rien de plus.
Long, creux, barbant. A éviter.
P.S. : J'oubliais les placement produits nombreux et agaçants (Virgin, Blackberry, etc.), surtout la très maladroite juxtaposition de plans "Le petit garçon pauvre et malheureux est mort. L'avion Virgin traverse l'écran.". L'émotion de la misère, certes, mais faudrait pas oublier l'argent, tout de même !
Créée
le 28 août 2017
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