Eastwood ou de l'art du soufflé
En fait Clint Eastwood, c'est comme du soufflé : c'est bien au moment où c'est servi, mais après ça retombe.
Alors quand on voit le film, c'est sûr, on est impressionné, on se prend plein de choses dans la gueule, à commencer par un tsunami : on pleure dans les séquences émotion, on sourit quand l'amour triomphe, on sursaute quand il y a des gros BOUM (non seulement on nous colle le tsunami, mais en plus on a droit aux attentats, histoire de n'oublier aucun sujet susceptible de faire larmoyer)
Et puis en sortant du cinéma et en réfléchissant au film, on finit par n'en retenir qu'une idée éculée : les esprits hantent le monde jusqu'à ce qu'on les libère du message qu'ils doivent délivrer. En réfléchissant un peu plus, on se rend compte que le coup de la casquette, ça fait un peu trop remake de Destination finale. Et le coup des attentats (à Londres cette fois), ça fait un peu séquence Remember me. Après ça, j'ai arrêté de réfléchir, histoire de ne pas baisser encore la note.
Alors pourquoi diantre Clint Eastwood a choisi de traiter ce sujet (la mort, l'au-delà, les esprits, etc.) ? Parce qu'il se fait vieux, tout simplement. Il doit commencer à y penser de plus en plus... Mais de là à nous faire le faire partager, il y a un fossé!
Et le pire, c'est qu'on culpabilise presque de ne pas avoir aimé le film : ça voudrait dire qu'on fait partie dette pensée unique tant décriée dans le film, celle qui refuse de penser qu'il puisse y avoir un au-delà. Puisque c'est comme ça, je retourne lire Dan Brown et regarder Bienvenue chez les Ch'tis.