Elizabeth, animatrice dans une radio chrétienne, mère de famille modèle et épouse aimante, a une petite vie bien rangée entièrement dédié à la foi. Après le décès accidentel de son mari, suivi du suicide de son fils ainé (devant ses yeux, BOOM, plus de tête) cette dernière va basculer et remettre en cause les enseignements de dieu. 

Alors pourquoi ? C’est la question que va se poser un temps Elizabeth avant de trouver réponse dans la vengeance pure et simple. La gentille chrétienne va donc se transformer en furie vengeresse tandis qu’elle se mettra à assassiner pelleté de pédophiles présumés protégés par l’ordre ecclésiastique.

Alors que le thème de la pédophilie est généralement abordé sur le ton de la dramatisation. (Coucou, la Mauvaise Éducation d’Almodovar) Vincent Lannoo, réalisateur de cet étrange objet filmique nommé Au Nom du Fils, décide de lorgner du coté de la comédie noir. 

C’est que, étrangement, l’ont ri beaucoup devant cette saugrenue histoire non-sensique truffée d’incohérences et de raccourcis. S’il y a dans le chemin de croix d’Elizabeth, jouée par Astrid Whettnall, quelque chose de touchant. Voir cette bigotte remettre en question sa foi et les enseignements de l’église catholique à gros coup de Glock est absolument réjouissant. On pourra sans doute regretter un manque d’inventivité dans les mises à mort des différents protagonistes ces dernières n’en resteront pas moins jouissives tant ce qu’elles représentent sonne comme un véritable exécutoire.

S’il aime enfoncer les portes à coup bélier en mettant à mal de façon parfois un poil puérile les travers des institutions religieuse. Vincent Lannoo n’en oublie pas moins de faire poser à son film les bonnes questions. Dommage que le caractère brouillon du récit (et surtout sa fin incroyablement décevante et frustrante) n’apporte que peu d’éléments de réponse. 

Cela dit, le spectacle reste plaisant. Certainement un brin subversif (toute proportion gardé) et totalement jouissif. Prouvant de ce fait que le cinéma belge compte de plus en plus (avec Alabama Monroe, Panique au Village, Bullhead) et qu’il ne faut pas encore l’enterrer.

- Par Quentin -
Instant_Critique
7

Créée

le 2 sept. 2014

Critique lue 511 fois

1 j'aime

Critique lue 511 fois

1

D'autres avis sur Au nom du fils

Au nom du fils
jackstrummer
2

Kill Bible

"On dirait un Kill Bill belge", me disait une amie lorsque je lui résumais le pitch de Au Nom Du Fils. Oui, mais alors un Kill Bill sans le rythme trépidant, sans la variété, sans l'invention...

le 4 juin 2014

3 j'aime

2

Au nom du fils
GreenSubmarine
3

Grossier et prétentieux

La critique contre l'Église catholique à travers ces représentations de bigots abrutis par leurs croyances aveugles, on la connaît par cœur. La moitié du film consiste en la répétition systématique...

le 7 juin 2016

1 j'aime

Du même critique

Marvel Renaissance
Instant_Critique
9

Marvel's Back

Vendredi 7 mars était diffusé (en pas clair) sur Canal +, Marvel Renaissance ; le fameux documentaire de Philippe Guedj (rédac chef au DailyMars et aguicheur d’aguiche dans l’Aguiche Room) et...

le 2 sept. 2014

1 j'aime

1

Au nom du fils
Instant_Critique
7

Non de Dieu. (Jeu de mot)

Elizabeth, animatrice dans une radio chrétienne, mère de famille modèle et épouse aimante, a une petite vie bien rangée entièrement dédié à la foi. Après le décès accidentel de son mari, suivi du...

le 2 sept. 2014

1 j'aime

Expendables 3
Instant_Critique
5

La rafale de trop.

Et voilà Expendables, le petit délire made in eighties de Sylvester Stallone, qui se dote aujourd’hui d’un troisième volet cinématographique faisant aboutir cette étrangeté filmique empreinte de...

le 1 sept. 2014

1 j'aime