C'est un pur film d'action qui malgré sa sortie en 96 est terriblement encré dans années 80. Shane Black réécrit encore une fois L'arme fatale. Certes les héros ne sont plus des flics dépressif, mais des personnages encore plus cabossés. Mais malgré ça il ne dépasse pas le stade des standards des années 80. Ce sentiment est renforcé par la mise en scène de Renny Harlin (Die hard 2, Cliffhanger) qui livre une composition propre mais sans créativité. Cette incapacité à se renouveler explique pourquoi il est relativement oublié aujourd'hui.
La seule audace du film est d'introduire un personnage féminin au premier plan. Une héroïne complexe, violente et quasi détestable par moment. J'aime l'idée du dédoublement de personnalité. Après l'épisode bonne mère de famille, pour survivre elle bascule dans une personnalité cynisme, cruel et dominatrice/prédatrice. C'est finalement l'acceptation de ces deux facettes, qui on feront un personnage autre. Je trouve cette idée particulièrement bonne, même si elle va pas jusqu'au bout.
Ce film est donc pour moi une curiosité, audacieux par moment mais pas assez pour se distinguer. Il marque la fin d'une époque et par certains de ses aspects est aussi une transition vers une ère nouvelle. Ère qui sera marquée entre autre par Quentin Tarantino, le cinéma de Hong Kong et les évolutions des effets spéciaux. Ce qui transformera en profondeur l'aspect visuel et les thématiques des films d'actions.