L'art de la simplicité
Pour construire un récit d'apparence simple, il faut le nourrir de mille détails presque invisibles et faire preuve d'un sens de l'observation acéré. Limpide et lumineux, Au revoir l'été mêle...
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le 19 août 2015
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Bildungsmovie léger et ensoleillé comme des stories postées sur Instagram par une ado désœuvrée, échouée pour quelques jours entre ennui et curiosité dans une ville de bord de mer pas spécialement chic. Les gens y sont assez ordinaires, mais quand on n'a que ça à faire de les regarder, ils nous en apprennent beaucoup sur l’humanité, ombre et lumière.
Quelle grâce pour dire tant de choses graves ! Quelle ingéniosité, par exemple, pour raconter – sans commentaires, sans fioritures, sans tambour ni violons – la mue de Takashi, dadais un peu niais devenu citoyen quasi adulte en quelques plans ! Je suis très admiratif aussi du choix du ratio 1,33:1, dont je ne connais pas les raisons mais pour lequel j’imagine plein d’explications aussi farfelues qu’enthousiasmantes ; idem pour l’absence de musique extradiégétique, pour l’absence – cela va de soi – de ralentis veloutés, pour la parcimonie de gros plans sur les visages: il faut être bien sûr de son talent – et de ses acteurs – pour renoncer à toutes ces fanfreluches cinématographiques !
Créée
le 21 nov. 2021
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