August Rush par Roland Comte
J'attendais impatiemment la sortie de ce film en France mais il n'est jamais sorti, du moins dans notre bonne ville Freddie Highmore, que j'avais découvert dans le rôle de Peter aux côtés de Johnny Depp dans le magnifique Neverland.
Bien entendu les fines bouches feront ce que l'on attend d'eux, la grimace : trop de bons sentiments, de situations tirées par les cheveux, d'invraisemblances et on comprend assez vite comment tout cela se terminera, en "Happy end" à l'américaine.
Mais en ce qui me concerne, j'aime bien les bluettes et je vais au cinéma pour rêver, pas pour voir des horreurs et en être marqué pendant des jours.
Je n'ai en tout cas pas été déçu par la prestation du jeune Freddie, que j'ai trouvé époustouflant, comme savent l'être les enfants-acteurs. Il faut aussi voir son interview dans le bonus : une maturité et une lucidité incroyable ! Il faut aussi saluer les prestations des autres enfants, le petit garçon noir qui découvre August dans la rue et l'amène à son "rabatteur" (Robin Williams) et la petite choriste noire, Hope, qui est fabuleuse (Jamia Simone Nash).
Quant à Jonathan Rhys-Meyer, il est excellent en rocker et sa prestation est, elle aussi, étonnante quand on sait qu'il joue vraiment et chante les chansons du film (qui sont toutes très belles).
J'ai beaucoup apprécié la photo. Les plans sont très travaillés et cela nous change de l'amateurisme de certains films français... Je reste très admiratif devant cette manière efficace de faire du cinéma, quels que soient les autres reproches que 'on peut faire à nos amis américains...
Le seul dont la prestation m'ait un peu déçu, c'est Robin Williams. Il nous a habitué à tellement de bons rôles qu'on aimerait qu'il soit toujours au niveau de l'acteur que l'on a aimé dans le Cercle des poètes disparus, Will Hunting ou Mrs. Doubtfire. Mais, dans le rôle de Maxwell 'Wizard' Wallace, il est mâtin à souhait et émouvant dans sa déchéance, comme au fond l'était le Fagin d'Oliver Twist.