L'agence touristique australienne est fière de vous présenter son premier film : "Australia".
Soyons clair... "Australia" tient plus de la romance carte postale que de la grande fresque historique. C'est même l'exemple typique du film australien réalisé pour un public étranger.
A commencer par les décors. A force de vouloir sans cesse magnifier la beauté des paysages de l'Outback, Luhrmann nous tartine les rétines de décors en CGI. C'est tellement flagrant, que l'on dirait de vieux fond d'écran windows photoshopé. Résultat, la moitié des plans sont sur fond vert. Ce qui est assez regrettable quand on connait la beauté naturelle des paysages australiens.
Second point, les clichés. Entre cet erzatz de Crocodile Dundee et ce mysticisme aborigène à deux balles, le film en est bourré. Ajoutons à cela une romance mielleuse, un scénario ultra-prévisible, du manichéisme en veut-tu en voilà, une musique épique omniprésente et un discours qui en plus d'enfoncer des portes ouvertes dégouline de bons sentiments, "Australia" m'évoque plutôt Hollywood que l'Australie.
Si je peux vous donner un conseil. Ne perdez pas 3 heures de votre temps devant ce film. Contentez vous de regarder l'affiche, elle résume l'intégralité de cette arnaque cinématographique : Du photoshop moche, de l'amour pour collégienne et un aborigène pour faire genre "on s'excuse d'avoir massacré votre peuple, alors on vous rend hommage".