Avez vous déjà entendu la formidable histoire de la jeune fille volontaire et pleine de vie qui arrive à s’en sortir dans un environnement hostile et à emporter au passage l’adhésion du public et le coeur du bel héritier que le destin a posé sur son chemin?
Oui oui oui et re oui, “avant toi” c’est une énième comédie romantique qui se pique de nous apprendre qu’avec un joli sourire et de la volonté on peut venir à bout de tout et n’importe quoi.
Sauf qu’ici on va légèrement plus loin, en abordant un thème peu présent dans les comédies du style: le handicap.
On connait les romances contrariées par l’arrivée d’une maladie, mais là l’accident existe avant, et a des conséquences tout au long du film.
Même si tout est orné de jolis rubans, on perçoit les difficultés inhérentes au fauteuil, aux soins quotidiens à apporter à la personne, les difficultés de communication, et surtout une santé qui ne peut pas s’améliorer.
Sur cette partie, on peut dire que le film se démarque, sans pour autant dépasser le stade des bonnes intentions, réalisé avec application mais sans inspiration.
Difficile de traiter du handicap et de la fin de vie sans virer dans le drame absolu, ou dans le film psychologique qui n’attirerait pas les foules.
Ici l’option choisie a été la “belle vitrine”: on prend de jolis jeunes gens pas totalement inconnus du grand public, on habille la Kalessee comme un joli bonbon plein de couleurs et de douceurs, en totale opposition avec l’univers aseptisé dans lequel évolue depuis le début son partenaire.
Lui est assez beau pour être crédible en playboy, presque trop lisse et propre pour réellement incarner le malade mais on le lui pardonne, le but n’étant pas de rebuter non plus le spectateur mais de le charmer avec des images de conte de fée.
Au fond le film essaie de faire comprendre les difficultés de la maladie, les traitements à prodiguer, l’attention permanente, les sautes d’humeur, les états d’âme, des choses pas toujours facile, et on peut lui reconnaître la volonté d’ancrer une partie de l’histoire dans le réel.
Mais globalement on reste dans une histoire de prince charmant et de cendrillon, et c’est un peu ce que l’affiche nous disait, on ne peut pas dire qu’on nous aura menti.